Chanson, Tweet et Liberté

Parcours
Mis à jour le 16 avril 2019

III.
Claude Nougaro - Il y avait une ville (1958)

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La pochette de l'album Claude Nougaro

Le contexte de "Il y avait une ville"

Il y a du progrès, mais pas pour tous : en 1954, l’Abbé Pierre lance un cri d’alarme devant la situation des mal logés, souvent des ouvriers qui vivent dans des taudis. Beaucoup viennent du Portugal, d’Espagne, d’Italie, du Maghreb et sont les grands-parents de la France de demain, donc d’aujourd’hui ! Pourtant le confort moderne s’installe: machine à laver, réfrigérateur, tourne-disque pour soirées mambo et cha-cha-cha. Dans les caves de Saint-Germain des Prés, Boris Vian, Serge Gainsbourg et d’autres s’initient au jazz. La chanson réaliste compte ses voix : Édith Piaf, Patachou, Catherine Sauvage tout comme la chanson contestataire emmenée par Léo Ferré et Georges Brassens, dont la cible favorite sont les militaires. Mais c’est dans la fureur du rock que la jeunesse exprime son envie de neuf. Ses icônes sont Elvis Presley, Gene Vincent, Chuck Berry… et Johnny Hallyday.

La musique de "Il y avait une ville"

Comme un battement de cœur, la contrebasse ouvre le morceau, régulière et inquiétante. Tel un récitant, Nougaro entame le chant puis clavier, batterie, guitare rejoignent la contrebasse. Un sifflement strident figure Little Boy (le nom gracieux que les américains avaient donné à la bombe atomique lancée sur Hiroshima) avant qu’un tempo jazz et des cordes ne viennent nous suggérer l’état de choc des témoins. Les arrangements sobres se rangent volontairement derrière la voix rugueuse du toulousain. Ce qui importe ici, c’est le propos dont la musique souligne la gravité.

Claude Nougaro - Il y avait une ville

2:36

Le texte de "Il y avait une ville"

Cette chanson appartient clairement au registre des chansons pacifistes : c’est dans un état de sidération absolue que Claude Nougaro nous fait vivre l’indicible tragédie qui s’est abattue sur les villes japonaises de Hiroshima et Nagasaki rayées de la carte par les bombardements atomiques de l’aviation américaine les 6 et 9 août 1945. Le premier bombardement aurait fait 150 000 morts et le second 75 000… Nougaro réussit le tour de force de nous faire vivre cet instant fatal avec une sobriété inversement proportionnelle à la démesure de l’événement. Le contraste est saisissant entre la ville animée où sont échangés les sourires désirants du premier couplet et l’évocation froide de la mort et de la désolation au dernier couplet.

Paroles de "Il y avait une ville"

Que se passe-t-il ? J’n’y comprends rien Y avait une ville Et y a plus rien Je m’souviens que j’marchais Que j’marchais dans une rue Au milieu d’la cohue Sous un joyeux soleil de

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