Facebook, Myspace, Twitter… le monde est un immense réseau communautaire où sur la toile rien n’est laissé au hasard ! Mais on nous épie : l’Europe se couvre de caméras de vidéosurveillance et on nous met en fiches, ce qui nous met en rogne. Insupportable : les rengaines xénophobes et racistes semblent gagner du terrain partout en Europe. Les immigrés sont pointés du doigt, c’est un vieux truc qui ressort toujours quand la société est mal en point. Les milliardaires sont de plus en plus nombreux et de plus en plus riches: les 85 plus riches du monde possèdent autant que les 3,5 milliards les plus pauvres. Comme un truc qui ne va pas…

On est en plein électro: les beats se mêlent aux boucles, sur un tempo de dance floor. En introduction, le clavier imite la sonorité du steel-drum, cet instrument “casserole” né dans les Caraïbes, à Trinidad y Tobago. La voix haut perchée de Stromae est “samplée” et ponctue la morceau de son répétitif “peace or violence”. Enfin, de nombreuses couches sonores se superposent et étoffent ainsi le morceau qui sans cela serait monotone: en effet la même phrase musicale s’y répète inlassablement, pour le plus grand plaisir des danseurs.

Astucieuse interrogation autour du sens que prend le signe V que font nos majeur et index quand nous les écartons. Victoire ou violence ? Sans sermon et d’une écriture fine, Stromae interroge la permanence de la violence comme mode favori des hommes pour régler leurs différends et affirmer leurs différences. Paix ou violence ? La question est vieille comme le monde et, entre nous, il serait temps qu’elle soit définitivement tranchée: paix !