À la fois auteur, compositeur et interprète, Félix Leclerc est le véritable ambassadeur de la chanson québécoise. Ce poète charismatique porte les couleurs de la Nouvelle France avec sérénité. Il s’engage dans le combat politique québécois et ses chansons en deviendront le porte-drapeau. Sa guitare et sa plume font de lui le premier chansonnier de langue française au Canada. Il connaît un franc succès en France où il fait ses armes dans les cabarets de la rue Mouffetard à Paris. Il inspire Hugues Aufray, un chanteur et musicien français, qui reprendra plusieurs de ses chansons dont… “Moi, mes souliers”.

Ce petit récit autobiographique chanté d’une voix sourde et basse reconnaissable entre toutes, nous emmène sur les chemins d’une vie d’homme. L’orchestration de la chanson lui confère un caractère entraînant rempli de bonne humeur. Construite sur un rythme à trois temps, caractéristique de la valse, les couplets se suivent sans jamais se ressembler. En effet, le spectre sonore s’élargit au fil de la chanson et à chaque nouvelle strophe s’ajoute un nouvel instrument : flûtes guillerettes, bois feutrés, tapis de violons et pizzicati…
Les chaussures sont presque personnifiées. Une paire de souliers nous accompagnerait pour chaque moment de notre existence, semble dire Félix Leclerc.