Un Monde de Musiques

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Mis à jour le 8 juillet 2019

XII.
Bernard Lavilliers - Noir et blanc (1986)

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La pochette de Noir et blanc

Le contexte de "Noir et blanc"

Années toc, années fric, les années 80 voient arriver les grandes catastrophes sur fond d’insouciance. D’un côté Sida, Tchernobyl, guerre en Afghanistan, famines en Afrique et misère dans les grandes villes, de l’autre Golden Boys et dollars à go-go. De grandes espérances politiques ont conduit la gauche au pouvoir en 1981 et les mentalités avancent : la peine de mort disparaît, les droits des homosexuels progressent, on s’ouvre aux expressions artistiques du monde avec la world music et tout se modernise. Mais la télé, le loto et le marketing commencent à prendre le pouvoir et « chacun pour soi, chacun chez soi » devient la règle. C’est sur fond de fatalisme, d’impuissance et de renoncements que commencent à s’ancrer des idées brunes, les idées du Front National.

Bernard Lavilliers, citoyen du monde

L’enfant de Saint-Étienne est devenu un citoyen du monde. Avec son look de « pirate-rockeur », Bernard Lavilliers marche seul dans le paysage de la chanson. Pour lui, les mots sont comme des armes qu’il utilise avec finesse. Il est l’ardent défenseur des minorités et des laissés pour compte. Il sillonne le monde et l’Amérique du Sud influence ses choix musicaux. Les rythmes latins irriguent ses chansons donnant lieu à un savant mélange de musique brésilienne et de poésie. Ses disques continuent de séduire le vaste et fidèle public de ce chanteur résolu et combatif sur scène comme dans la vie.

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Bernard Lavilliers

La musique de "Noir et blanc"

C’est dans une ambiance atmosphérique, brumeuse, plaintive que commence le morceau auquel le rythme lent, binaire de la batterie donne une impression tendue et moite. Entre les guitares électriques, les percussions africaines, ce sont surtout les synthétiseurs qui priment : ils se situent sur tous les plans (une sorte de chœur plaintif, une flûte de pan, une nappe mélodique proche du violon…). La voix chaude et sensuelle de Lavilliers se transforme en cri de révolte lorsqu’il évoque un cœur qui bat, comme un hymne à la vie et à la fraternité. Le solo de guitare électrique et son envolée sont typiques des morceaux aux tonalités rock de cette époque.

"Noir et blanc" dans le texte

Dans une atmosphère lourde de solitude et de violence, Lavilliers fait l’éloge de la poésie l’arme de la liberté, tant redoutée des dictateurs. Avec des références prononcées à la littérature sud-américaine (Gabriel Garcia Marquez) ainsi qu’à deux grandes icônes africaines (Fela Kuti et Nelson Mandela), Lavilliers l’affirme : d’un bout à l’autre du globe, la musique est un cri de révolte commun à tous, universel. Les vers en lingala, langue bantoue centrafricaine, sont chantés par N’Zongo Soul, artiste du Congo Brazzaville.

Bernard Lavilliers - Noir et Blanc

4:09

Paroles de "Noir et blanc"

C'est une ville que je connais Une chanson que je chantais Y a du sang sur le trottoir C'est sa voix, poussière brûlée C'est ses ongles sur le blindé Ils l'ont battu à mort Il a froid, il a

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