Être Afro-Américain

Parcours
Publié le 6 juillet 2021
Mis à jour le 17 novembre 2022

V.
En avant comme avant ?

"This Is America", Childish Gambino, 2018

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Portrait photo de Childish Gambino, 2018 (Glassnote Records via Melty)

Qui est Childish Gambino ?

Comédien de stand-up, acteur, DJ, musicien et producteur né en 1983, Donald Glover, a plus d’un tour dans son sac. Sous le pseudonyme de Childish Gambino, il évolue sur la scène du rap underground américain. En 2018, il explose auprès du large public mondial et de l’ensemble de l’industrie musicale avec son morceau « This Is America ». Nommé dans plusieurs prix prestigieux, « This Is America » est LE tube qui a propulsé Childish Gambino sur le devant de la scène musicale, mais aussi politique, tandis que l’artiste préfère laisser le morceau parler de lui-même. On est loin en effet de ses thèmes de prédilection, souvent absurdes et drôles, mais toujours politiquement incorrects. Il faudra désormais compter sur Docteur Glover et Mister Gambino pour bousculer les règles du « game ».

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Photo des manifestants portant des t-shirts « Black Lives Matter » lors d’une marche pour le climat à Washington en 2017 (Vlad Tchompalov via Unsplash).

Contexte : L’Amérique de Donald Trump : retour de flamme

Les États-Unis ont élu un nouveau président le 8 novembre 2016 : Donald Trump. C’est la douche froide pour les Américains démocrates, progressistes et libéraux, ainsi que pour une bonne partie du monde. La promesse d’une Amérique plus forte (mais à quel prix ?) a fait mouche auprès des Américains des villages et des petites villes majoritairement blancs, âgés, chrétiens et surtout inquiets. Exit Barack Obama. Les tensions, jamais totalement disparues, se ravivent alors que le nouveau président insulte, défend le repli sur soi avec la construction d’un mur à la frontière mexicaine, protège les manifestants racistes violents de Charlottesville en 2017. Un mouvement, créé en 2013, poursuit son combat malgré l’élection de Trump. Il s’agit de Black Lives Matter (La vie des Noirs compte) dont le combat contre le racisme d’État et les violences policières ne saurait être plus d’actualité.

« This Is America », Childish Gambino, 2018 (réalisé par Hiro Murai)

4:05

Qu’est-ce que « This Is America »

« This Is America » est un morceau saignant par ses paroles et par les images qui l’entourent. C’est avant tout un clip vidéo qui a fait l’effet d’une bombe lors de sa mise en ligne sur YouTube en mai 2018. Depuis, il compte plus de 460 000 000 vues sur la plateforme de partage. Il faut le voir et le revoir encore pour comprendre l’énorme sous-texte visuel injecté par Childish Gambino et le réalisateur Hiro Murai. Dans le morceau, le rappeur joue sur deux tableaux. En premier plan, la figure du Noir festif, enjoué, enchaîne les pas de gwana-gwana sur des chœurs gospel. Il fait écho aux « minstrel shows » et au personnage de Jim Crow, le pantin ridicule inventé par les Blancs. Mais ce joli spectacle masque mal l’Apocalypse qui se joue en arrière-plan, accentué par les beats saccadés du trap de Gambino : voitures laissées à l’abandon, suicide filmé au smartphone, bavures policières, émeutes. Le bouffon et la proie, c’est le mythe et la réalité que montre le rappeur dans ce morceau. D’autres références fourmillent dans « This Is America », les voyez-vous ?

Paroles de "This Is America"

Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah Yeah, yeah, yeah, go, go away Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah Yeah, yeah, yeah, go, go away Yeah, yeah, yeah, yeah, yeah Yeah, yeah, yeah, go, go away Yeah, yeah,

Block parties :

Ces fêtes en plein air sont apparues en Jamaïque, avec le reggae. C’est un moment de rassemblement, du « crew », des amis ou simplement d’amateurs de hip-hop. C’est l’occasion de montrer ses meilleurs pas de danse, ses talents de chauffeur de salle ou juste de taper du pied en rythme avec les « beats » du DJ.

« The Revolution Will Not Be Televised » par Gill Scott-Heron, 1971

3:10

Extrait de la bande originale du film “La couleur pourpre” (de Steven Spielberg) par Quincy Jones, 1985

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À la manifestation du 9 juin à Paris, Camélia Jordana entonne "We Shall Overcome"

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Un hymne national funky ?

Cette version vitaminée de l’hymne des Etats-Unis figure sur l’album Iconic : message 4 america, dont le titre laisse deviner la tonalité. Dans sa version clip, le morceau, met en scène une Sheila E flamboyante, haranguant la foule dans la rue avant d’entreprendre une marche pacifique et joyeuse sur une musique mixant habilement le titre de James Brown “Funky Good Time” monstrueuse machine rythmique, avec The Star Spangled Banner, l’hymne des Etats-Unis, celui-là même que Jimi Hendrix avait littéralement défoncé à Woodstosk, à coups de guitare distordue évoquant les bombardements américains sur le Vietnam. Cette superposition dit tout des intentions de Sheila E : rassemblons-nous, mixons-nous pourrait-on dire en tissant la métaphore musicale. Une des plus fortes incarnations des musiques afro-américaine, James Brown et ses riffs, rencontrent avec réussite l’hymne des Etats-Unis, musique purement européenne, centrée sur sa mélodie complexe et d’inspiration romantique. Côté clip, l’usage de la parade, du défilé, très populaires aux Etats-Unis s’inscrit dans une tradition vivace. On défile beaucoup, pour tout. Ici, Sheila E défile pour une Amérique telle qu’elle se l’imagine, avec une jolie pointe d’ingénuité. Passant outre les polémiques associées à cet hymne écrit par un homme issu d’une famille esclavagiste, Sheila E fait de sa chanson un appel à l’unité, à l’altérité et offre le visage positif d’une Amérique réunie, quand tant de choses semblent la diviser irrémédiablement aujourd’hui. Dans le clip, des extraits de discours relatent l’histoire contemporaine du pays, souvent violente et douloureuse. Ces fragments sont une mise en abyme de discours prononcés par plusieurs présidents et du fameux « I have a dream » de Martin Luther King, figure majeure s’il en est du rêve américain porté par Sheila E., dont nous devinons sans peine qu’il ne ressemble en rien à celui de Donald Trump.

Qui est Harry Belafonte ?

Harold George Bellanfanti Jr. est né à New York en 1927 d’une mère jamaïcaine et d’un père martiniquais. Il grandit en Jamaïque avant de revenir tenter sa chance comme tant d’autres dans la ville qui ne dort jamais. Jeune homme affable et élégant, Harry Belafonte suit des cours de théâtre aux côtés de Marlon Brando, Tony Curtis et de Sydney Poitier, des futurs monstres du cinéma américain. Toute sa vie, il sera entouré de grands professionnels comme Mile Davis ou Max Road à ses débuts. Nous sommes dans les années 50. Pour se payer ses cours, Harry Belafonte chante dans les bars et les clubs. Sa voix chaude, son sourire caressant et ses tenues chatoyantes en font un artiste plein de « swag » qu’on n’oublie pas. Ses premiers disques sont d’esthétiques folk américaine, mais Harry Belafonte assume de plus en plus sa double culture, afro-américaine et caribéenne. Il explore un répertoire où le calypso, le mento se mêlent sans complexe avec les traditions musicales américaines. En 1955, son album Calypso se vend à plus un million d’exemplaires. Un record absolu !
Si Harry Belafonte incarne parfaitement la figure du crooner*, il est aussi un énergique militant des droits civiques. Ami de Martin Luther King, il s’engage dans la lutte contre la ségrégation raciale dans les années 1960 et épouse d’autres causes tout aussi humanistes. Sa collaboration avec la grande chanteuse sud-africaine Miriam Makeba sur un album en duo en dit long sur ses convictions politiques.
Deux décennies plus tard, le chanteur sera à l’origine du projet pop et humanitaire « We Are The World » en 1985, porté haut par la superstar Michael Jackson.
Harry Belafonte a profondément marqué l’histoire des musiques populaires. Ecouter ses morceaux reste encore le meilleur moyen d’embarquer vers des rivages généreux et accueillants.

Kendrick Lamar: un rappeur prix Pulitzer

Kendrick Lamar : par où commencer ? Il est à la fois un virtuose du rap américain de la West Coast, une star internationale, une source d’inspiration pour la jeunesse, une des voix des communautés africaines-américaines…

Né n 1987 à Compton dans la banlieue de Los Angeles, ville iconique du rap américain, ce rappeur au flow et à la plume remarquables est une figure incontournable de la culture américaine actuelle. Il tire son inspiration aussi bien des rappeurs comme Dr.Dre ou Tupac que de son quotidien, rythmé par la violence des affrontements entre gangs et les diverses problématiques sociales qu’il observe. Kendrick Lamar dresse en musique des portraits authentiques de la communauté afro-américaine. La justesse, la véracité et la complexité de ces vies chantées ont attiré l’attention de la commission d’attribution du prix Pulitzer qui lui a décerné cette distinction en 2018, dans la catégorie musique, pour son album “DAMN.”. Il devient ainsi le premier artiste du monde du rap et des musiques actuelles à recevoir cette reconnaissance.

Kendrick Lamar a aujourd’hui à son actif une quarantaine de récompenses pour ses albums. Son engagement politique et la puissance de ses paroles, inspirées par de grandes figures de la littérature noire américaine et des mouvements sociaux, parviennent même à résonner au sein de la Maison Blanche, où il rencontre le président Barack Obama en 2016.

Dernièrement, le rappeur s’est illustré par un clip très original, dont il est le directeur artistique : “ The Heart Part 5 “ (2022). Il y rend hommage à différentes icônes africaines-américaines, dont il adopte les traits au fur et à mesure de la vidéo grâce à la technologie du “deepfake”. Ce clip prépare la sortie de son prochain album, très attendu après cinq années de pause…

« Gangsta’s Paradise » : le dangereux Eden

Classique du rap West Coast publié en 1995, bande originale du film Dangerous Minds (« Esprits Rebelles » en français) de l’Américain John N. Smith et référence de pop culture, le morceau le plus célèbre de Coolio a marqué toute une génération. En réalité, il revisite le tout aussi fameux « Pastime Paradise » de Stevie Wonder sorti en 1976.

Les paroles sont remaniées par Coolio, mais elles sont vite purgées de leurs gros mots pour garder les bonnes grâces de Wonder. Elles dépeignent un « paradis du gangster » tout sauf paradisiaque, auquel le rappeur, qui a plutôt habitué son public à des productions légères, regrette profondément son appartenance. Usé par son quotidien de bandit, il met en garde son prochain : pouvoir mourir d’une seconde à l’autre, ce n’est pas une vie. Coolio invite L.V. (Larry Sanders) à chanter le refrain, offrant au morceau une profondeur soul bienvenue. Légèrement tragique, le texte est parfaitement soutenu par les violons en Do mineur de Stevie Wonder.

Ces paroles empreintes de rédemption sont plutôt en phase avec le contexte de l’époque. En effet, dans les années 80 et 90, les quartiers les plus pauvres de Californie où s’entassent les Afro-Américains sont frappés de plein fouet par les guerres de gangs, les violences raciales, la misère et la drogue. Los Angeles connaît des émeutes meurtrières en 1992, déclenchées par les violences commises par deux policiers blancs sur un jeune automobiliste noir. Les rappeurs se font assassinés en pleine rue à l’instar de Tupac en 1996 et de Notorious BIG six mois plus tard. Le film Dangerous Minds, lui aussi dans les thèmes de l’époque, raconte comment une professeure en tout début de carrière se bat pour éduquer des lycéens majoritairement impliqués dans la guerre des gangs.

Le morceau, popularisé par le film, et son clip largement diffusé sur MTV, a inspiré de nombreux artistes. Il a aussi fait l’objet de parodies variées, la plus connue étant « Amish Paradise » du trublion Weird Al Yankovic. Bel icône des années 90, « Gangsta’s Paradise » a aussi le mérite d’avoir fait connaître le rap de Coolio au monde entier.

« 200 mètres (Mexico 68) » : le poing levé pour relever la tête

1968, année terrible pour le mouvement des droits civiques aux États-Unis. Trois ans après Malcom X, c’est Martin Luther King qui est assassiné. Le pays est endeuillé par les violences raciales et les émeutes. La lutte des Afro-Américains pour leurs droits se durcit. C’est dans ce contexte extrêmement tendu que les Jeux Olympiques de Mexico se tiennent en octobre. Une course en particulier marquera l’histoire de l’athlétisme, l’Histoire tout court : le 200 m Homme. Deux Afro-Américains remportent la médaille d’or et la médaille de bronze après moins de vingt de secondes de course épique, explosive et glorieuse. Tommie Smith et John Carlos décident de faire passer un message sur le podium. Ils brandissent haut leurs poings gantés de noir et baissent la tête en signe de soutien au mouvement des droits civiques. Ils risquent gros.
Leur geste est retentissant. Il est entendu en France par Jean-Max Brua, chanteur, poète et parolier, qui écrit « 200 mètres » comme un hommage à ces champions noirs. Le morceau est interprété avec force et émotion par Francesca Solleville, grande dame de la chanson politique. Les paroles mettent en miroir les violences subies par les Afros-Américains pourchassés, lynchés, sur qui on lâche les chiens et qui courent pour leur vie et ce magnifique sprint des athlètes victorieux. Ces derniers a pu courir comme des hommes libres, acclamés pour leur talent et leur travail. La musique accompagne l’interprétation de Francesca Solleville, haletante et exaltée, sur un rythme effréné. À la fin, la chanteuse exulte sous les applaudissements, faisant vibrer l’auditeur jusqu’à la ligne d’arrivée.

Qui est Stevie Wonder ?

Né Stevland Hardaway Judkins en 1950 à Saginaw dans le Michigan, aveugle de naisance, Stevie Wonder est un auteur compositeur interprète reconnu comme un des plus grands musiciens de notre ère. 

Il grandit à Détroit, après que sa mère, serveuse et auteure compositrice, décide de déménager après un divorce. Maîtrisant déjà plusieurs instruments dès ses 4 ans, dont le chant, notamment grâce à son implication dans l’église évangéliste, il est repéré par Ronnie White, un auteur compositeur qui entretenait des liens avec une maison de disques tout juste créée, vite devenue la légendaire Tamla Motown. 

C’est la bas que Stevland reçoit son nom de scène, Little Stevie Wonder (“Stevie la petite merveille”), lorsque les équipes de Tamla se rendent compte qu’elles travaillent avec un enfant prodige. C’est sous ce nom qu’il rencontre en 1962 son premier succès commercial, mais il le simplifie rapidement en Stevie Wonder. C’est alors le début d’une longue carrière lors de laquelle il vendra plus de 100 millions de disques. Presque un orchestre à lui seul, il produit des albums à succès pendant 10 ans, puis il passe au niveau supérieur à partir des années 70, notamment en s’intéressant au synthétiseur à l’époque en train de conquérir les studios et en s’émancipant, à l’instar de son ami Marvin Gaye, de la tutelle étouffante du patron de Motown, Berry Gordy. A la même période, son morceau Superstition, écrit en 1972 pour le guitariste de rock Jeff Beck, gagne un Grammy Award, les distinctions s’enchaîneront par la suite. Stevie construit la passerelle manquante entre les mondes de la soul et du rock : il tourne avec les Rolling Stones et devient une star. Les années 80 marquent l’apogée commerciale de sa carrière. Puissant et élégant ténor, Il s’est illustré à travers de nombreux styles qu’il a fait évoluer sur son passage tout en inspirant foule d’artistes de la génération suivante. Ainsi, le hit de 1995 Gangsta’s Paradise du rappeur Coolio n’est autre qu’une reprise de Pastime Paradise. 

Mais sa voix légendaire a aussi une force politique. Il joue également avec Bob Marley à Kingston en 1975 pour un concert caritatif au service de l’institut jamaïcain pour les aveugles. En 1986, sa chanson Happy Birthday contribuera l’instauration par les Etats Unis d’un jour férié à la mémoire de Martin Luther King (figure du mouvement pour les droits civiques des afro-américains aux États-Unis). Il soutiendra Barack Obama durant sa campagne aux élections présidentielles américaines et se produira lors de son installation à la Maison Blanche.

En somme, “le merveilleux” Stevie, qui aura fièrement emboîté le pas à Ray Charles, peut être fier d’une immense discographie souvent pionnière elle aussi, d’un nombre de prix et reconnaissances conséquent, mais aussi d’une voix à l’impact socio-politique. De la soul, la funk, en passant par le rythm n blues et la pop, Stevie Wonder, c’est tout un symbole !

Les Black Indians en quelques mots

A la fin du XIXème siècle aux Etats-Unis, la fin de l’esclavage, auquel succèdera le terrible régime de la ségrégation raciale, jette des milliers d’afro-américains sur les routes de la liberté qui conduisent dans les grandes villes, notamment le port de la Nouvelle Orléans, cette ancienne possession française métissée de toutes les populations qui l’ont traversée ou y ont échoué. Afro-américains, indiens, cajuns et européens pauvres sans espoir d’une vie décente, côtoient les riches colons, descendants des grandes familles possédant les domaines immenses où l’on cultivait coton et tabac. Il faut bien se débrouiller. De fait la ville est constellée de communautés qui s’organisent face à la ségrégation, où chacun, chacune, s’emploie à trouver de quoi vivre. Ainsi, celle des Black Indians (Noirs-Autochtones) qui tente de survivre et de perpétuer ses traditions. Descendants d’esclaves en fuite et d’Amérindiens de Louisiane les ayant recueillis, porteurs d’un double héritage, les Black Indians, toujours ancrés dans la ville de la Nouvelle Orléans, ont beaucoup peiné à rendre visible leurs traditions riches et très métissées, alors que leur musique mâtinée de rythmes africains, amérindiens et de jazz, était tout sauf silencieuse ! Elle a commencé à s’affirmer dans les années 70, à la faveur de l’affirmation des musiques et d’artistes de la Nouvelle Orléans. Parmi les groupes de musique marquants on peut citer Golden Arrows, White Eagles, Wild Tchoupitoulas, mais aussi les Wild Magnolias et leurs deux hits terribles : « Handa Wanda » (1970) et « Soul Soul Soul » (1975), un titre groovy à souhait. Les clubs de la ville étaient l’endroit idéal pour ces musiciens versés dans l’improvisation.
Aujourd’hui à la Nouvelle-Orléans, le Mardi Gras est jour de fête, celui où les « tribus » de Black Indians (chaque quartier à la sienne) sont à l’honneur : celles et ceux qui avaient été évincés pendant plus d’un siècle de cette période festive, strictement réservée à l’époque à la communauté blanche, défilent aujourd’hui avec des costumes tous plus flamboyants les uns que les autres ! Chaque costume est inspiré des tenues cérémonielles amérindiennes : chatoyantes, ornées de plumes et de coquillages, des œuvres d’art ambulantes arpentent les rues de la Nouvelle Orléans. Entre percussions, chants et célébration, le Mardi Gras offre une caisse de résonnance à la mémoire des opprimés et des exclus du rêve américain. Il témoigne toujours de la lutte constante pour que se perpétue le riche héritage des Black Indians. Là encore, fête musique riment avec histoire et politique.

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