Un morceau de Brassens qui détonne ! Dans cette version, il chante en duo avec la géniale Patachou sur un air jazzy. Rien n’est trop beau pour dire à ses parents qu’on les aime…

Née en 1918 et morte en 2015, Henriette Ragon ou Patachou n’a jamais cherché à se hisser au statut de vedette et préférait encourager les artistes. Elle adore se présenter comme découvreuse de talents. En ouvrant son propre cabaret à Montmartre, en 1950, elle tend le micro à un grand nombre d’auteurs, à l’époque boudés par le grand public et pourrait se vanter d’avoir sorti de l’ombre un certain Georges Brassens. À la tête de ce haut lieu de la chanson, Patachou se plaît à pousser la chansonnette en duo avec les nombreux interprètes qu’elle accueille. Son œuvre est ainsi composée de reprises, des plus insolentes façon Serge Gainsbourg ou Boris Vian aux plus poétiques, signées Léo Ferré.

Considérée comme la première chanson qu’a composé Georges Brassens, « Maman, papa » est un joli hommage d’un jeune homme à ses parents. Le chanteur l’a écrite à 22 ans en pleine Seconde Guerre mondiale, alors qu’il était dans un camp de travailleur, loin de sa maison. Il pense à sa vie d’avant avec nostalgie. Il la terminera dix ans plus tard… Le texte évoque ses sentiments de petit garçon, tendres pour sa mère et pudiques son père.

Sur un air de jazz manouche sautillant, où les cordes pincées donnent tout le son swing au morceau, Georges Brassens déclame son texte plus qu’il ne le chante et donne toute sa place à sa « maman » du métier, Patachou pour un joli duo plein de nostalgie pour la famille.