Tame Impala

Prenez des guitares planantes, entêtantes, ajoutez des mélodies oniriques, un soupçon d’effets psychédéliques : vous obtenez Tame Impala, de la pop-rock un peu perchée sur les bords.

Projet musical emmené par l’homme-orchestre multi-instrumentiste Kevin Parker, Tame Impala n’a rien de typique. À la genèse, il y a le groupe Dee Dee Dums et son rock psyché teinté de blues et de jazz. Mais après deux ans, le groupe implose. En 2007, à peine la vingtaine, le jeune Parker se lance le pari un peu fou de faire de la musique, et surtout de tout faire tout seul. Pour lui, qui accompagne son père depuis le plus jeune âge, le défi est réaliste. Il écrit, compose, enregistre, mixe tout seul dans son studio. Il assure les parties de guitare, basse, batterie, claviers. Ces mélodies qui font rêver font mouche auprès du public dès 2008, si bien que Tame Impala (Parker reste le seul membre permanent, mais s’entoure de musiciens de talent pour les concerts) fait la première partie des Arctic Monkeys… qui finiront eux-mêmes par reprendre du Tame Impala à la radio.

Le premier album Innerspeaker en 2010 est un énorme succès, tout comme Lonerism en 2012 et Currents en 2015. Le groupe passe à Coachella, et ses morceaux sont repris à tout va, dans des pubs, des BO… Tout le monde raffole du shot de dopamine Tame Impala. Le dernier album en date, The Slow Rush, sorti en 2020, entérine pour le groupe une décennie de succès.

Tame Impala, c’est une voix qui porte des paroles propices à l’introspection. C’est un voyage initiatique, un état second. Une douceur pour les oreilles. Stratosphérique.