La Femme

Groupe d’indie rock, et de pop psychédélique, la Femme voit le jour en 2010 à Biarritz, dans le sud-ouest de la France. A l’origine du projet, Sacha et Marlon, deux potes de lycée. Ils sont rapidement rejoints par d’autres amis, Sam, Noé et Lucas, avant d’intégrer parmi eux deux ans plus tard, la chanteuse Clémence Quélennec, rencontrée sur le réseau social et musical incontournable de l’époque, MySpace. Clara Luciani, qui n’est alors pas encore la belle figure pop que nous connaissons, collabore aussi sur quelques morceaux.

Le bac en poche, le groupe s’installe à Paris. C’est là que tout s’accélère. Leur premier album Psycho Tropical Berlin, sorti en 2013, marque le début de leur folle aventure. Primé aux Victoires de la musique dans la catégorie « révélations de l’année », l’album ouvre au grand public l’univers original et décalé de la Femme, avec ses morceaux influencés par la cold wave, le surf-rock, électro-pop voire le punk. L’esthétique musicale du groupe, déjà très originale, est enrichie par tout un univers visuel psychédélique qu’il prend soin de cultiver.

Rapidement, le groupe enchaîne de nombreux festivals (les Francofolies, le Festival des Inrocks, Jazz festival de Montreux) avant de se produire à l’international. Sur un rythme plutôt régulier, le groupe sort trois autres albums (Mystère, Paradigmes, Teatro Lucido en 2022), dévoilant chacun une nouvelle facette esthétique. Dans son dernier opus, Paris-Hawaï, publié en 2023, La Femme plonge avec bonheur dans la culture tiki et le surf rock des origines.

La Femme agrémente ses morceaux de paroles pessimistes et cyniques sur le futur de l’humanité. Groupe qui colle le spleen ? C’est étonnamment l’inverse qui se produit. C’est bien cette capacité assez paradoxale à entretenir un style envoûtant et joyeux, mêlé à une atmosphère mélancolique et parfois sombre qui fait la griffe du groupe. C’est comme si les paroles prenaient encore plus de sens dans ces mélodies douces et entraînantes.