Artiste
Versailles, France
Il fallait y croire. Rien n’était pourtant gagné pour Mathilde, née à Versailles en 1996. La petite ado timide, à l’écart des autres, se terre dans sa chambre de banlieue parisienne pour écrire des chansons : la musique est son exutoire. Elle prendra plus tard le nom de Hoshi. Derrière ce pseudonyme japonais, qui signifie “ étoile “, se cache une personnalité intense et sincère qui a su imposer sa voix unique dans le paysage musical français. Sa carrière, marquée par une ascension fulgurante, s’accompagne de textes puissants, d’une identité musicale affirmée et de prises de position courageuses.
Son style, à la croisée de la pop, du rock et de la chanson à texte, se démarque par une voix rauque, des mélodies efficaces et des textes souvent autobiographiques.
Après quelques passages télévisés, notamment dans Rising Star, elle est révélée au grand public en 2017 grâce à son premier single, “ Comment je vais faire “. Mais c’est avec “ Ta marinière “, sorti la même année, qu’elle rencontre un large succès. Ce morceau, porté par une mélodie entêtante et une mélancolie amoureuse, devient un véritable tube. Il figure sur son premier album Il suffit d’y croire, qui sera certifié triple disque de platine.
En 2020, Hoshi confirme sa place sur la scène musicale avec Sommeil levant, un deuxième album plus sombre et plus engagé. Elle y aborde des thèmes personnels, comme la maladie (elle est atteinte de la maladie de Ménière, qui affecte gravement son audition), mais aussi des combats collectifs comme en témoigne sa chanson “ Amour Censure “ résolument anti-homophobe. Elle a été écrite en réponse à une vague de cyberharcèlement subie par l’artiste après son baiser avec une danseuse lors des Victoires de la musique. Hoshi, qui a toujours revendiqué son homosexualité avec fierté, dénonce sans détour la violence des discours et l’inaction face à la haine en ligne.
Engagée, Hoshi l’est aussi dans sa manière de concevoir l’art. Elle refuse les codes imposés par l’industrie musicale, revendique sa liberté de ton, et intègre régulièrement la langue des signes française (LSF) dans ses clips, comme dans “ Fais-moi signe “. À travers sa musique, elle donne une voix à celles et ceux que l’on entend trop peu : les malades, les discriminés, les jeunes en quête d’identité.
En quelques années, Hoshi s’est imposée comme une artiste importante. Avec son écriture sensible et directe, sa voix puissante, et ses luttes, elle incarne une chanson française moderne, humaine et profondément connectée à son époque à découvrir à la Fête de l’Humanité en 2025.
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