Groupe
Rennes, France
Avec une grosse dose de désinvolture et un j’enfoutisme élégant comme première nature, Gwendoline, le groupe rennais énervé / énervant joue du rock enragé plutôt qu’engagé. Le rock comme passe-temps classieux autant que comme bouée de sauvetage pour temps lourd. Après des tentatives classées échec depuis 2010, Pierre Barett, cuisinier dans un restaurant à Rennes, et Mickaël Olivette, surveillant dans un lycée, passent le mois d’août 2017, à s’enivrer et à écrire. Pour garder une trace, ils postent leurs compos sur la plateforme Bandcamp, puis publient un album, Après, c’est gobelet ! qui gigote dans les réseaux underground, après avoir chopé un nom à l’arrache, Gwendoline : “Le prénom d’une fille pas très sympa à l’école, raconte Pierre. Ma sœur a aussi failli s’appeler comme ça”.
Leur shlag-wave, sorte de cold wave un peu sale privilégie les parties de synthétiseur balafrées à la guitare sur des textes pleins de cynisme et d’auto-dérision, révélant une absolue détestation des temps qui courent. Et ça fait mouche. Les Transmusicales de Rennes ne s’y trompent pas qui les invitent en 2021.
Révélé à Rennes, désormais installé à Brest, le duo signe, ça ne s’invente pas, chez Born Bad records, le label qui pense encore que le rock ça mord et publie un deuxième album C’est à moi ça, aux textes désabusés et sarcastiques sur fond de musiques synthétiques. Punk dans l’âme, Gwendoline raconte dans ses chansons les angoisses d’une génération qui continue de faire la fête. Malgré tout. Épaulés de Romain Rival (clavier) et Jean-Philippe Jacq (guitare) leurs complices de scène, ils se produisent à la Fête de l’Humanité en 2024.
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