Grünt

Grünt est bien plus qu’un média, c’est un « nébuleuse culturelle ». Fondé en 2011 par des passionnés de rap, et de fervents mélomanes, Grünt fut un soutien de taille pour le renouveau du rap parisien dans les années 2010. Au plus près de collectifs comme l’Entourage et la 75ème session, ce média intrinsèquement indépendant révèlera des artistes comme Nekfeu, Lomepal ou Nepal. Porté sur la production audiovisuelle, le groupe d’amis guidé par Jean Morel et Quentin Coulon, mettra en place les désormais légendaires « Grünt freestyle ». Le principe : faire freestyler des crews de rappeurs autour d’une table. Les plus cultes de ces vidéos cumulent des millions de vues sur Youtube.
Tout comme le rap, Grünt a continué à se développer dans les années 2010, en gardant une indépendance totale et surtout un choix éditorial exigeant. Sans abandonner ses mythiques formats, le magazine crée une radio, met en place de concerts, et ne cesse d’agrandir notre culture musicale au travers de contenus divers et variés (podcasts, interviews, documentaires …). Symbole de cette transformation, Grünt produira notamment le prochain film d’Ombline Ley et Quentin Coulon, « Le ministère de la solitude ».
Au moment où une grande partie des magazines musicaux se plient à une logique commerciale, consistant à se comporter comme des panneaux publicitaires, Grünt, toujours au plus près des musiciens, fait le choix de l’émergence et du soutien aux propos artistiques authentiques. Un choix plaçant ce média en tête des prescripteurs culturels sur le rap et en exemple en matière de journalisme musical.