The Doors

Groupe

1965 - 1973

Los Angeles, États-Unis

Qui est The Doors ?

Groupe mythique au rock brut et mélodieux, The Doors est né de la rencontre de deux étudiants en cinéma à UCLA au cœur du chaudron des années 60. Ray Manzarek, excellent claviériste, et Jim Morrison, un fils de militaire féru de poésie et peu porté sur les conventions, façonnent un projet rock au nom inspiré du roman d’Aldous Huxley en vogue parmi la jeunesse de l’époque, Les Portes de la Perception. The Doors donc, est prêt à marquer l’histoire du rock après l’arrivée de John Densmore à la batterie et Robbie Krieger à la guitare.
Le son du groupe est le fruit de Los Angeles, agitée et bruyante. La ville tentaculaire est moins insouciante que sa cousine californienne San Francisco et y a engendré des artistes plus âpres comme Love ou Frank Zappa. The Doors arpente les clubs, comme le Whisky-a-gogo, et se forge une solide réputation sur scène. Outre la musique, magistrale et brutale, ce sont les textes aussi psychédéliques que crus, où drogues, sexe, alcool et mort sont omniprésents, la figure de Rimbaud christique de Morrison et surtout sa voix de ténor qui saisit.
Jac Holzman, le patron du label new-yorkais Elektra, ouvre son antenne californienne avec le quatuor pour un contrat de sept albums. Son premier disque, The Doors, propulse le groupe en haut du hit-parade grâce à l’incroyable « Light My Fire » et au titre fleuve « The End ». Complexe et sauvage, le rock des Doors s’accroche aux oreilles de milliers de jeunes, Américains d’abord puis du monde entier, pour ne plus les lâcher. Jim Morrison devient une star immédiate. D’une personnalité instable et excessive, Morrison incarne tous les excès les plus brûlants. Alcool, drogues, tout y passe. Le chanteur vit mal la pression du succès, multiplie les frasques sur scène et fait l’objet de nombreuses poursuites judiciaires pour atteinte aux bonnes mœurs. S’enchainent un deuxième, Strange Days, puis un troisième album, Waiting for the sun, en 1968. Le groupe est sur le fil, écrasé par l’ego et les démons de Jim Morrison.
Après le brutal Morrison Hotel et l’étrange Soft Parade, le groupe enregistre son point d’orgue, L.A. Woman en janvier 1971. Trois mois plus tard, Morrison rejoint sa compagne à Paris juste avant la sortie de cet opus remarquable, pour changer d’air et se reconstruire. Mais les jours paisibles ne suffisent pas à stopper la descente aux enfers. Il est retrouvé mort dans des circonstances troubles le 3 juillet 1971 et vite enterré au cimetière du Père Lachaise.
The Doors tente de survivre à la mort de la légende Morrison. Après deux ans et deux albums boudés par le public, le groupe éclate laissant à la jeunesse et au rock une œuvre urgente, libératrice, majeure.

We want the world and we want it… now !Extrait de « Strange Days », 1967. Slogan impatient de toute une génération.
Par Gaëlle Maisonnier. Crédits photo vignette : Portrait des Doors via Deezer

Playlist

« Alabama Song » par The Doors, 1967

3:18

« Alabama Song » des Doors par David Bowie, live à Berlin, 2002

4:22

« Alabama Song » par The Doors, live au Hollywood Bowl, 1968

1:39

"Alabama Song" de Bertolt Brecht et Kurt Weill par Pia Colombo, 1969

3:45

« Light My Fire » par The Doors, 1967

9:23

« The End » par The Doors, 1967

11:44

« Waiting For The Sun » par The Doors, 1968

3:59

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