Bondage Records

Thème

1982

Bondage Records en quelques mots

L’histoire de Bondage Records débute lorsqu’un groupe de punk rock venu de la banlieue parisienne The Brigades crée en 1982 Rock Radicals Records, un label discographique sous la forme associative. Lequel est à la fois indépendant et militant dans son désir de ne pas utiliser les structures médiatiques et marchandes en place dans notre pays. L’optique est à la fois artistique et politique. Sur Radicals sortent les premiers enregistrements de (bien sûr) The Brigades mais aussi ceux de Nuclear Device et de Bérurier Noir. A la suite de changements internes, la mini structure se mue ensuite en Bondage Records. Commence alors une épopée qui va être forcément associée à celle de Bérurier Noir dont l’album Concerto pour détraqués (paru en 1985) se vendra à plus de 50 000 exemplaires… Mais nombreux seront aussi les autres groupes sortant des disques sur Bondage Records : Washington Dead Cats, les Satellites, Nuclear Device, Ludwig Von 88, les Endimanchés, Nonnes Troppo… Pour Marsu (cité dans une interview pour les Inrockuptibles en 1999), l’un des trois activistes à la tête de Bondage, la ligne directrice se devait d’être claire : « A l’époque, notre envie était de faire exister les groupes de manière autonome, de proposer un système sans concession suffisamment solide et efficace pour éviter le circuit normalisé. » Un désir d’action dans la marge qui se doublait d’un fonctionnement interne au label se voulant égalitaire.
Grandissant avec le succès des Bérus, Bondage Records devient en 1986 la SARL « Bondage Productions » et s’implique alors dans d’autres domaines celui de la production musicale : dans la vente par correspondance, dans l’édition, dans l’organisation de concerts et de tournées pour ses groupes. Un magasin Bondage ouvre même à Paris…
Plus tard (entre 1989 et 1993), Bondage ou ses sous labels diversifiera son catalogue en sortant des albums des Thugs, de Massilia Sound System ou des Fabulous Trobadors,
Le label sera ensuite racheté, perdant ainsi son esprit d’indépendance initial.

La majeure partie des décisions était collégiale. Les groupes étaient très proches des gens du label. Tout était basé sur la confiance. Par exemple, il n’y a jamais eu de contrat entre le label et les groupes…Interview de Philippe Baïa, autre « tête pensante » de Bondage Records
Par Eric Tandy. Crédits photo vignette : logo de Bondage Records

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