Divines Divas !

Parcours
Publié le 11 mai 2020
Mis à jour le 3 février 2023

Arrivé d’Italie, la patrie du bel-canto, la notion de diva s’est construite à Paris aux alentours de 1830, quand le chant lyrique commença à s’affirmer comme un fondement du romantisme et qu’il trouva à s’incarner dans des chanteuses exceptionnelles, dont “La Malibran “ fût l’archétype. Une diva est donc une cantatrice de renom, dont le talent et la grâce touchent au divin et rappellent les déesses de la Grèce et la Rome Antiques, qui ont inspiré tant de poètes et de chants. Flamboyante, intimidante, généreuse, romantique… elle est inoubliable et marque pour toujours ses auditeurs. Femmes de tempérament dans un univers musical très masculin et de ce fait vite qualifiées de capricieuses, les divas nourrissent les plus grandes passions. En voici cinq, riches en couleurs.

I.
OUM KALTHOUM, REINE D’EGYPTE

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Oum Kalthoum + Sphynx = Egypte ?

Qui est Oum Kalthoum ?

Née en 1898, dans un petit village du delta du Nil en Egypte, Oum Kalthoum est une enfant du peuple, issue d’une famille pauvre et très pieuse, qui deviendra la plus grande chanteuse de musique orientale. Celle qui fut écoutée de Badgad à Tanger, dans tout le monde arabe, que l’on soit riche pauvre, intellectuel ou analphabète, a pourtant failli ne jamais faire carrière. Enfant, elle accompagnait son père imam à la mosquée déguisée en garçon pour chanter les psalmodies sacrées. C’est là qu’elle fut repérée par deux producteurs du Caire, la capitale égyptienne, éblouis par sa voix et son talent. Oum Kalthoum découvre alors la vie cairote et son bouillonnement culturel au début des années 1920. C’est le début d’une carrière qui durera plus de 40 ans. Plus qu’une chanteuse, Oum Kalthoum devient l’ambassadrice de la musique orientale et de l’émancipation des peuples arabes dans le monde. Femme libre et moderne, elle chante l’amour, l’espoir, les peines de tous et de chacun, en égyptien ou en arabe littéraire. Ces concerts peuvent durer des heures, avec des morceaux d’une heure voire plus qu’elle improvisait parfois. Patriote, elle est un soutien fervent de Nasser, le président de la République d’Egypte, artisan d’une reconnaissance des pays arabes dans le jeu des puissances mondiales. Oum Kalthoum s’éteint au Caire en 1975. Ses funérailles réunissent près de 4 millions de personnes dans les rues de la capitale. Si « L’Astre d’Orient » n’est plus, son culte reste toujours vivant et son héritage n’a pas fini de faire vibrer la chanson arabe, encore de nos jours.

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Le Caire, ville du Nil, le fleuve si cher à la diva

Oum Kalthoum, une vie dédiée à l’Egypte

Issue d’une famille populaire du bord du Nil, le fleuve nourricier d’Egypte, Oum Kalthoum n’a pas oublié ses racines et se voulait très proche de ses concitoyens. Cette grande dame fut très engagée dans la vie politique de son pays, en soutenant la révolution égyptienne de 1952 contre la monarchie en place, menée par le colonel Nasser. Elle incarne le visage libre et fier de la nouvelle nation, rassemble par ses chants qui célèbre son pays et devient symbole d’unité. Pour sa première représentation en Europe en 1967, la « Cantatrice du peuple » choisit l’Olympia et reverse l’intégralité de ses bénéfices à l’Etat égyptien. Elle fera de même pour des associations caritatives. Symbole de la culture égyptienne moderne, Oum Kalthoum a désormais une institution érigée à sa mémoire : le musée Kawkab al-Sharq, inauguré en 2001.

Le MéloTop 3 de Oum Kalthoum

« Enta Omri (Tu es ma vie) » par Oum Kalthoum, 1964

1:18:18

« Alf Leïla We Leïla (Mille et une nuits) » par Oum Kalthoum, 1969

41:32

« Hayart Albi Ma’ak (ma vie est avec toi) » par Oum Kalthoum

3:30

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