Morceau
« Tristesse », c’est l’histoire d’une bagarre intérieure. Le morceau figure en dixième position sur le premier album de Zaho de Sagazan, La Symphonie des éclairs sorti en 2023. Voix mécanique, rythmes électroniques, ce titre est une catharsis artistique sous la forme d’une plongée dans un théâtre de marionnettes sombre et inquiétant. Le morceau narre le combat universel pour le contrôle de ses émotions. L’artiste commence avec une grande confiance : c’est elle qui a le dessus sur la tristesse. Elle est maitresse de ses émotions, qu’elle sait manipuler à sa guise. Mais petit à petit, elle perd pied, et sombre. Elle finit par se confesser.
La réalité se renverse, la voix assurée se brise, se résigne. Prise au piège de la tristesse, celle qui se croyait en contrôle voit son illusion réduite en miettes. Qui tire vraiment les ficelles ?
« Tristesse » est un morceau d’une grande froideur. La voix est mécanique, la diction presque trop parfaite. L’artiste s’amuse avec les mots, qu’elle manie de manière chirurgicale, incisive.
Elle joue une danse mortelle avec la tristesse, tandis que les beats technos créent la tension, avant d’accompagner sa descente aux enfers. La voix monte progressivement, accompagnée par des percussions, pleine de confiance. Alors que la tristesse prend le dessus, le morceau prend une allure de club berlinois. Les corps bougent, presque malgré eux, pantins désarticulés au rythme de Zaho de Sagazan.
Il arrive des fois que, qu'elle arrive et que J'ai beau tout faire, tout dire, pour la faire partir, elle... elle reste là Et en fin de compte je me demande même si elle serait pas là un peu tout le tempsLa confession de Zaho de Sagazan. Extrait de « Tristesse », 2023
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