Artiste
Ile-de-France
En 2023, la comète Théa percute la scène hyperpop - emo parisienne où elle déploie une esthétique calibrée pour plaire aux misfits désabusés et aux éternels adolescents. Dans un mélange bruyant et joyeux à mi-chemin entre la techno, la pop, le punk, elle a fait son petit bout de chemin dans le cœur d’une partie de la génération Z. Des jeunes, qui, comme tout le monde à 20 ans, se cherchent entre désenchantement et rébellion.
Dès l’enfance étaient plantées les petites graines qui ont conduit Théa à composer la musique d’aujourd’hui. Des parents de gauche, un frère qui écoute du punk, un passage par le LAP, le lycée autogéré de Paris, rajoutez à ça des cours de batterie et de MAO, et voilà !
À l’instar d’autres groupes de sa génération comme Akira et le Sabbat, Théa utilise sa musique comme un outil de revendication. Dès le début, elle organise des concerts où les bénéfices vont à des associations, et écrit ses textes comme on écrirait des chansons de manif.
Dans ses morceaux, elle en appelle aux kids fucked up, ces vingtenaires en mal-être, enfants d’internet, oscillant entre nihilisme et volonté d’agir. Si cette jeunesse-là est woke, ce qui la rend terriblement consciente des différents systèmes d’oppressions, elle n’en est pas pour autant fataliste. En témoignent les différents mouvements d’émancipation tels que MeToo, les marches pour le climat ou la vitalité des luttes antiracistes. Malgré tout, le public de Théa a la rage de vivre ! Cette dernière parle certes de santé mentale et de drogue, mais aussi beaucoup de fête et d’amour. Ses sons appellent à la nostalgie de l’adolescence avec une tonalité emo et une voix bien produite. On y retrouve toute la nostalgie Y2K dans une esthétique régressive et faussement débraillée. Paris y est un terrain de jeu, de célébration et de lutte, dans les rues, dans les caves, dans les soirées. Dans ses concerts, les refrains tournent en boucle, scandés comme des chants de manifestation, avec une énergie débordante. Elle emmène son public dans des live cathartiques, où l’on se retrouve en espérant que tout aille mieux.
Je veux pas que mon identité devienne un argument de vente.Extrait de "Grisaille" de Théa, 2023
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