Tambourin

Simple mais pas simplet, le tambourin est un instrument que l’on croit connaître dans sa forme la plus répandue. Mais l’instrument lui-même, tout comme ses usages et ses contextes d’utilisation, est extrêmement riche. Le tambourin, aussi appelé tambour de basque, est une percussion de la famille des tambours sur cadre — les tambours composés d’une seule membrane et d’un cadre en bois. Il est classiquement composé d’un cerclage de bois sur lequel est tendue une membrane d’origine animale ou plastique que l’on frappe, généralement à la main. Mais attention, le tambourin existe aussi sans membrane !

Venons-en maintenant aux variations. D’abord, le diamètre de l’instrument influe sur le son. Ensuite, selon les cultures et les civilisations, cet instrument se joue différemment : frappé à une ou deux mains, avec un son clair ou plus sourd… Enfin, et c’est souvent l’image qu’on en a, le tambourin peut comporter des cymbalettes dans le cerclage de bois, qui donnent au tout un timbre plus aigu. Des cordes sont parfois tendues sous la membrane, un peu comme sur une caisse claire de batterie, pour colorer le son.

Cet instrument, dans toutes ses déclinaisons, est joué dans le monde entier et de multiples versions existent comme les tambourins provençaux et les tambourins à cordes (oui, ça existe !), finalement très éloignés du tambourin d’origine. Mais aussi, et surtout, des dérivés beaucoup plus fidèles comme par exemple le bendir, instrument fondateur de la musique berbère, incontournable des fêtes dansantes et des cérémonies. Le bendir possède, comme évoqué plus haut, des cordes sous sa peau. Citons également le tar arabo-andalou. Lui n’a pas de cordes mais des cymbalettes. Existent également le pandeiro — que l’on trouve dans la samba et la capoeira — et sa version plus moderne le tamborim, instrument de la batucada brésilienne, en métal et nylon, que l’on frappe d’une baguette ou d’un fouet. La version européenne du tambourin s’est frayé un chemin jusqu’à devenir un instrument à part entière de l’orchestre, comme dans les œuvres de Rameau.

Le tambourin n’a pas fini de nous surprendre !