Sting

Pas encore Sting, le petit Gordon Sumner naît dans une famille de classe moyenne du nord de l’Angleterre en 1951. Encouragé par une mère pianiste, il apprend seul la guitare à s’en faire saigner les doigts. À force de faire ses armes, le jeune homme monte sur scène avec des groupes de jazz. Prof à ses heures perdues, la nuit, il enfile ses habits de musicien et fait groover les clubs avec The Phoenix Jazzmen. Quand le groupe décide de composer ses propres chansons, c’est le coup de tonnerre : Sting ne connaît pas le solfège. Il est viré.

Mais qu’à cela ne tienne, Sting ne compte pas se laisser abattre. Il déménage à Londres. En 1976, Stewart Copeland, qui l’a repéré dans un concert, lui propose de former un groupe avec le guitariste français Henry Padovani, qui sera remplacé plus tard par Andy Summers. Le groupe The Police est né. À l’esthétique pop-rock, la bande remporte un succès immédiat avec le tube « Roxanne ». De là, la success story est inéluctable : cinq albums, dont le dernier, Synchronicity, sorti en 1983, qui contient l’incontournable « Every Breath You Take ». The Police remplit des stades, rassemble des centaines de milliers de personnes. À la basse et au chant, Sting impressionne et se démarque. Justement. En conflit avec les autres membres, il délaisse le groupe qui ne se retrouvera jamais en studio pour enregistrer leur sixième opus.

Musicien accompli aux multiples talents, Sting se lance en solo en 1985. Pari réussi : il sort dix albums entre 1985 et 2021, toujours remarqués. Ne boudant ni le jazz, ni le rock, la funk et les esthétiques des quatre coins du monde, il signe des tubes comme « Englishman in New York » sur son album …Nothing Like the Sun en 1987.

Prolifique et inépuisable, le musicien et producteur enchaîne les collaborations avec de nombreux artistes d’Angélique Kidjo à… Gims. Homme engagé, tant en musique que dans sa vie privée, il se pose en passeur de messages doté d’un talent immense.