Soukous

Le soukous est un genre musical originaire d’Afrique centrale et qui a largement été inspiré par la rumba congolaise. Apparu dans les années 1960, le soukous est né d’un mélange entre la musique folklorique congolaise avec des influences soul, ainsi que les rythmes et l’instrumentation des musiques caribéennes et latines. Son tempo rapide, entraînant, dansant et festif qui donne envie de se trémousser lui a donné son nom « Soukous », qui vient du mot français « secousses ».

La composition de base d’un groupe de soukous comprenait des cuivres, une batterie, une basse, trois ou quatre guitares et des voix. Certains groupes comptaient plus de 20 musiciens. Les paroles étaient souvent en lingala et parfois en français.

Tabu Ley Rochereau et le Dr Nico Kasanda du groupe African Fiesta sont considérés comme les pionniers du soukous moderne. Le groupe a été fondé en 1963 au moment où la situation politique en République démocratique du Congo, commençait à se détériorer. Certains groupes se sont rendus en Tanzanie et au Kenya. Ainsi, vers le milieu des années 70, plusieurs groupes congolais jouaient du soukous dans des boîtes de nuit kenyanes. Ce genre musical est devenu populaire à Londres et à Paris dans les années 1980. À la fin des années 1980 et 1990, les studios parisiens étaient utilisés par de nombreuses stars du soukous, et la musique est devenue fortement dépendante des synthétiseurs et autres instruments électroniques.

Celui que l’on surnomme « Le Roi du soukous » de nos jours est un chanteur congolais qui vivait à Paris : Aurlus Mabélé. Avec son groupe Loketo fondé en 1986, il a sillonné l’Europe et une partie de l’Afrique en jouant leur musique. En 25 ans de carrière, il a vendu plus de 10 millions de disques. Il est décédé au printemps 2020.

Le soukous est un genre qui a largement influencé le kwassa kwassa, musique popularisée par Kanda Bongo Man, un autre artiste basé à Paris. Les pistes sont plus courtes et rapides adaptées pour jouer sur les pistes de danse partout et facilement.