Style
Les sound systems sont apparus en Jamaïque dans les années 1950. Ces discothèques ambulantes composées de murs de hauts parleurs y diffuaient à ciel ouvert les succès du rhythm’n’blues naissant. Ils appartenaient à des vendeurs d’alcool qui se livraient de véritables guerres pour attirer le plus grand nombre de danseurs. Les deux principaux rivaux étaient Arthur “Duke” Reid et Clement Seymour “Sir Coxsone” Dodd, qui, à la fin de la décennie, ont commencé à enregistrer les artistes locaux.
La légende la plus persistante concernant l’origine du ska veut qu’un dimanche de 1959, Sir Coxsone ait convoqué le bassiste Cluett Johnson et le guitariste Ernest Ranglin en leur demandant de trouver quelque chose qui sorte des imitations de musiques américaines. S’inspirant tout à la fois du mento, du jazz, et du rhythm’n’blues, les deux musiciens finirent par trouver un tempo proche du shuffle boogie, dans lequel l’accent était mis sur le contretemps. Après avoir testé ce son nouveau sur son sound system, Coxsone lança le premier disque de ska, Easy Snappin, de Theophilius Beckford. Ce fut un succès immédiat et la formule fut rapidement copiée par ses concurrents.
En 1962, la Jamaïque accède à son indépendance sur la joyeuse bande son du ska. Prince Buster, un ancien DJ de Coxsone, est la première star du genre et les Skatalites un de ses groupes les plus célèbres. Bientôt remplacé par le rock steady puis par le reggae, le ska perd ensuite de son attrait en Jamaïque.
Mais à la fin des années 70, des musiciens proches du punk et de la communauté caribéenne de Londres, vont relancer le genre en Angleterre. Jerry Damners fonde le label 2-Tone qui révèle son groupe, The Specials, ainsi que Madness, Selecter ou The Beat.
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