Artiste
Paris, France
Né en 1969, élevé dans le 18ème arrondissement de Paris, Mathias Cassel plonge dans le hip hop tout ado, au début des années 1980, lors d’un séjour à New York. Là-bas, il découvre une culture forgée par les Afro-Américains des ghettos, positive et épanouissante qui pousse les jeunes noirs à se réaliser à travers la danse, la musique, l’art, le sport et les fringues.
En 1983, et s’il écrit déjà des textes depuis ses 12 ou 13 ans, le jeune homme se fait d’abord un nom dans les crews de graffiti parisiens : Squat. Il endosse ensuite celui de Rockin’ Squat pour rapper. Il monte Assassin en 1985 avec son ami Solo, pensé davantage comme un collectif plutôt d’un groupe.
Sensible aux problématiques du monde dans lequel il vit, Rockin’ Squat développe rapidement un style alliant éducation et “entertainment”. Le hip hop doit être une entrée en culture pour lui et pour son public. Il devient un des fondateurs de la scène rap parisienne, gravitant autour de Radio Nova.
Rockin’ Squat refuse rapidement les règles de l’industrie musicale et des médias, préfère l’ombre à la lumière, l’artisanat à la production de hits calibrés pour garder sa liberté d’écrire et de composer comme il l’attend. Après quelques passages à la télévision qui l’échauderont, il cache son visage derrière des capuches ou des lunettes de soleil. Underground il est underground il restera. Lui et Assassin sortent pourtant des albums qui deviendront des classiques des débuts du rap français comme L’Homicide volontaire en 1998.
Le rappeur connaît un creux dans les années 2000, développant petit à petit un discours anti-système et complotiste. Il revient pourtant en 2020 avec 432hz, un album remarqué par les médias et les journalistes hip hop. Celui qui a ouvert la voie à un rap aux prises aux les enjeux politiques, citoyens et sociaux n’aurait donc pas dit son dernier mot ?
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