Rock en Seine

Créé en 2003 par François Missonnier, Salomon Hazot et Christophe Davy, Rock en Seine fait partie intégrante du paysage culturel francilien et s’impose comme un des plus grands festivals de musique sur le territoire national en termes de fréquentation (180 000 personnes), juste après les Vieilles Charrues (290 000) et le Hellfest (240 000).

Chaque année, à la fin d’août, rendez-vous est pris dans le domaine du parc de Saint-Cloud. Le festival qui présentait lors de sa première édition dix artistes (dont PJ Harvey et Massive Attack) sur deux scènes a évolué pour s’adapter à l’écosystème musical actuel ainsi qu’aux envies et besoins des festivaliers. Aujourd’hui, Rock en Seine compte cinq scènes dont la scène Ile-de-France qui permet grâce aux différents dispositifs de repérage du festival comme Avant Seine ou Première Seine (réservé aux lycéens et lycéennes) de faire briller les jeunes pousses de la région. Des artistes comme Ditter, Théa, Zaho de Sagazan ou encore Rendez-Vous sont ainsi passés par là.

Comme l’illustre la variété des artistes qui font sa griffe, Rock en Seine a su faire évoluer sa programmation en accord avec la richesse des scènes contemporaines et surtout le décloisonnement des esthétiques. Si l’ADN de Rock en Seine reste le rock (en témoignent la venue d’artistes comme Nick Cave en 2022 ou bien The Hives en 2024) la programmation proposée est bien plus éclectique. Rock en Seine propose aussi désormais une diversité de projets connexes à l’événement chatoyant de la fin d’été. Ils vont de l’encouragement à la scène comme c’est le cas pour Première Seine à l’accompagnement vers les métiers administratifs pour les jeunes professionnels.

Depuis plus de vingt ans, Rock en Seine mue, se transforme, de festival rock à rendez-vous des émergences, tout en continuant d’accroître son nombre de festivaliers et d’artistes invités. Si Rock en Seine est en perpétuelle mutation son image aussi. Face à un nombre toujours plus croissant de festivaliers, Rock en Seine a mis en place des entrées différenciées, des zones de fosses privilégiées ou encore des commodités réservées pour les plus offrants. Si l’initiative a permis une régulation des flux, la distinction par le prix du billet pose question. Que cela soit dans la programmation ou l’expérience du spectateur, Rock en Seine joue la carte de l’exclusivité. Souvent seule date française de leur tête d’affiche, tout le monde s’arrache la chance de voir Chappell Roan ou Lana del Rey, quel qu’en soit le prix. A se demander si Rock en Seine n’est pas devenu le rendez-vous de celles et ceux qui aiment les festivals mais sans la boue et le camping ? Pour autant, on en redemande tous les ans. La qualité de sa programmation éclectique et exigeante, et l’accessibilité du parc de Saint Cloud, font de Rock en Seine l’endroit idéal pour clôturer l’été et les vacances !