René Lacaille

Né en 1946, issu d’une famille de ségatiers, René Lacaille est, avec Alain Péters, Danyèl Waro et d’autres, un des artisans du renouveau de la musique réunionnaise dans les années 70. Enfant, il s’initie à la musique au contact de sa famille. La batterie et surtout l’accordéon seront ses instruments de prédilection, mais il apprend aussi la guitare et le saxophone. Le jeune Lacaille se nourrit de disques de rock expédiés d’Europe et quitte la Réunion pour rejoindre la France métropolitaine à vingt ans. Il se professionnalise en y étudiant le solfège. Tout au long de sa vie, sa carrière le fera voyager entre la Réunion et la métropole. Sur l’île, il fonde plusieurs groupes comme Ad Hoc ou les Caméléons qui en font une figure locale incontournable au cours des années 70. Il participe à l’émergence de la maloya électrique. En France, il joue du jazz dans les clubs parisiens. Dans ce double périple, il va se faire des amis pour la vie : Alain Péters au triste destin, Danyél Waro, Loy Ehrlich le globe-trotter, le musicien de jazz Luc Donat…

René Lacaille collabore avec de nombreux musiciens tels que Bob Brozman, Debashish et Subashish Bhattacharya, ainsi que des accordéonistes de renom comme Jean-Luc Amestoy, Michel Macias, et Philippe de Ezcurra (au sein des Accordéons Daquí), Raul Barboza et Antonio Rivas (Accordéons en Escales), Régis Gizavo, Marcel Loeffler, Joaquin Dias, et Richard Galliano.

Riche de toutes ses collaborations, il joue (avec ses enfants entre autres) dans des duos, septet ou encore quartet comme avec Lacaille èk Marmaille, avec lequel il a enregistré l’album POKSINA en 2011.

Ainsi, René Lacaille continue de partager sa connaissance fine des musiques réunionnaises et son amour pour ses sonorités et ses riches influences, portant haut les couleurs de son île et contribuant à la diversité culturelle mondiale à travers ses nombreuses collaborations et projets artistiques.