Style
1965, cela fait déjà une vingtaine d’années que le rock ’n roll fait danser les jeunes de plusieurs générations. Sa dernière évolution est le rock psychédélique, soutenue par la vague contre-culturelle hippie récemment née aux États-Unis. Loin d’usurper son nom, ce rock répétitif aux nombreux effets sonores fait planer ses adeptes opposés à la société de consommation. Parallèlement, des artistes aux inspirations différentes vont prendre la composition rock à revers en l’hybridant au maximum aux musiques voisines ou dites “savantes”. En résulte un rock complexe, intellectuel, lui aussi planant, qui sera nommé le rock progressif.
Progressif, car les groupes qui le composent sont vus comme progressistes, ils aspirent à faire évoluer le rock, le faire passer au niveau supérieur. Cela passe par des rythmiques plus complexes, qui s’éloignent du quatre par quatre omniprésent, par de longues improvisations sur des morceaux rallongés, ou encore l’ajout d’instruments inhabituels. Les paroles s’éloignent de la classique invitation à la danse et à l’amour au profit de thèmes psychologiques, introspectifs, philosophiques. Ce rock merveilleusement élaboré pour les uns est perçu comme prétentieux par les autres. Parmi les premiers progressistes citons King Crimson, Genesis et Pink Floyd. Ce courant largement investi par les Anglais acquiert une gloire planétaire au début des années 70. C’est l’époque où les Américains commencent à renoncer à la guerre du Viet-Nam, où le chômage grimpe en Occident, où les hippies fatiguent sérieusement. Le synthétiseur se fait une place dans les studios. Ainsi au cinéma, Beethoven est passé au synthétiseur dans Orange Mécanique de Stanley Kubrick. En 1973, le tout premier disque du label Virgin est Tubular Bells de Mike Oldfield, un classique de rock-prog, donnant de l’élan à ce label indé qui ne le restera pas. Camel sort Mirage, prisé des amateurs, puis, bien sûr, Pink Floyd et son légendaire The Dark Side Of The Moon, toujours aussi futuriste 50 ans après sa sortie.
Phénomène de mode oblige, plus les années 70 passent, moins les adeptes de prog se bousculent chez le disquaire. Commercialement parlant, il est remplacé par de la new wave ou du disco. Les MC du hip-hop font aussi de plus en plus de bruit. Sans oublier les effroyables punks bien sûr ! De nos jours, le prog est bel et bien vivant, sous d’autres formes cependant.
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