Morceau
Au milieu des années 2010, le rap français, en pleine transformation, se découvre une nouvelle passion : la reprise d’airs extrêmement connus avec pour unique objectif d’être le numéro 1 dans les charts. Soso Maness, qui avait déjà repris « Boneless » de Steve Aoki (2013) sur « So Maness », s’attaque, cette fois-ci avec PLK, à une mélodie moins contemporaine mais tout aussi connue, « Kalinka » d’Ivan Petrovitch Larionov, chant popularisé par les chœurs de l’Armée Rouge.
Sensibilisé à la musique club par sa fréquentation des discothèques de Marseille et d’Europe de l’Est, le rappeur reprend cette mélodie du folklore russe pour en faire un hit dansant. Cependant, Soso Maness ne s’écarte pas de ses thèmes de prédilection, il y chante le trafic de drogue et la rue. Porté par le succès de son couplet sur « Bande Organisée », le rappeur use à nouveau de sa technique imparable, consistant à introduire dans son rap des expressions étrangères. Le « Zumba Cafew » se transforme alors en « Spasiba bolchoï ». S’il s’agit bel et bien de grossiers stéréotypes, cette méthode est totalement assumée par le Marseillais. Que celles-ci viennent de France ou d’ailleurs, le rappeur se plaît à faire s’emboîter les sonorités. Le calibrage parfait du couplet de PLK au format « tube » facilitera d’autant plus le succès du morceau, qui en moins de 13 jours sera certifié « disque d’or ».
Dans la zone, on vend la drogue, ça fait TP, ça crie "akha" Et dans l'hall, j'suis sous pi', j'suis sous teh, sers la vodka RS3, quatre cagoules, un traceur, charge le AK Sac Chanel, elle m'donne…
Soso Maness
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