Artiste
New York, État-Unis
Pionnier de la chanson folk du début des années 50, le banjo en bandoulière et les cheveux en arrière, Pete Seeger a marqué l’histoire et les musiques nord-américaines de son immense érudition et de son infatigable militantisme. Biberonné aux mélodies par le violon de sa mère et aux idéaux communistes de son père musicologue, Pete Seeger a grandi à New York. Co-fondateur des Almanac Singers, dont fait partie son compère Woody Guthrie, il chante avec ses compagnons des chants antifascistes et pacifistes tandis que la Seconde Guerre mondiale bat son plein. Mais rapidement, la guerre passée et la guerre froide entamée, il devient la bête noire du FBI qui ne le réduira pas au silence, bien au contraire ! Interprète de talent mais aussi collectionneur passionné des « musiques d’autrefois » du monde entier, il fera partie des Weavers, groupe majestueux de folk aux côtés de Ronnie Gilbert, Lee Hays et Fred Hellerman.
Des chansons de lutte ouvrière de Cuba aux chansons de marin des États Unis, le quatuor sacré explore le répertoire et éduque le public sur le contexte de ces chants aux multiples thématiques. Leur titre « Good night Irene », une reprise du bluesman Leadbelly séduit les foules et les cœurs. Mais le maccarthysme voit tout cela d’un très mauvais œil et les interdit à la radio et la télévision.
Continuant sa carrière en solo à partir de 1954, Seeger popularise entre autres l’hymne pacifiste « We shall overcome » (1947) puis une ode à la lutte ouvrière, « If I had a hammer » (1949), repris en France par Claude François, avec une toute autre signification. L’ingrédient secret de ces chansons est une mélodie à la structure simple et répétitive, facile à entonner en chœur lors des concerts, notamment les Hootenanny ces assemblées de chant collectives très populaires dont il est un fervent pratiquant. Sur scène, d’apparence frêle, ce grand échalas plein de sagesse avait le pouvoir de fasciner et fédérer les gens, d’une seule parole.
Véritable icône du mouvement protestataire des années 60, son influence s’étend sur plusieurs générations, de Bob Dylan et Joan Baez à Bruce Springsteen et Rage Against the Machine. D’ailleurs, Bruce Springsteen et lui ont joué ensemble dans le cadre de l’investiture de Barack Obama – un moment historique porté par deux légendes de la folk où le chanteur de presque 90 ans a fait ce qu’il fait de mieux : demander à la foule de chanter d’une seule et même voix, avec l’espérance d’un monde plus humain et plus juste !
3:44
1:57
2:12
3:37
3:03
1:41
7:07
3:10
1:38
4:37
Vous trouvez qu'il manque un média ?
Créez un compte ou connectez vous pour suggérer d'autres médias.
Se connecter