Artiste
Port-d’Espagne, Trinité-et-Tobago
Toutes les superstars d’hier et d’aujourd’hui ont déchaîné les passions. Dans les années 1950, Elvis Presley choquait par son déhanché trop suggestif. En 2010, Lady Gaga foule le tapis rouge des MTV Awards dans une robe de viande et crée le scandale. Nicki Minaj ne saurait faire exception.
Au demeurant, rien ne la prédestinait à la musique. Onika Tanya Maraj naît à Trinité-et-Tobago en 1982 au sein d’une famille compliquée. Elle est d’abord élevée par sa grand-mère, avant que sa mère ne déménage avec elle à New York à l’aube des années 1990. Aux États-Unis, la jeune Onika est troublée par un père alcoolique et violent, mais trouve refuge dans la musique — la clarinette, en réalité —, et l’art dramatique dont elle est diplômée. Au boulot, elle s’ennuie et le fait savoir, quitte à se faire virer de tous ses petits jobs pour impolitesse. Un beau jour, elle largue tout et décide de se consacrer au rap. Audacieux pari, à une époque où le monde entier est biberonné à la grosse pop clinquante de Lady Gaga ou de Katy Perry.
Justement, celle qui devient Nicki Minaj compte bien reprendre à son compte la recette de la pop qui marche, tout en restant résolument hip-hop et rap. Elle sort son premier album Pink Friday en 2010 qui comprend son premier smash « Super Bass ». Mais Minaj explose réellement deux ans plus tard, avec un nouvel album et le titre « Starships », hit hybride pop et rap qui la propulse au rang de superstar. « Starships » annonce ce qui deviendra les musiques urbaines, cette fusion entre pop, hip-hop et rap qui domine aujourd’hui le paysage musical.
Nicki Minaj enfonce le clou en 2014 avec son scandaleux « Anaconda » qui popularise le twerk, et qui, surtout, lui colle une image de femme libérée pour les uns, d’allumeuse pour les autres. Après ce succès fulgurant qui témoigne d’un flow inégalé, Minaj sort deux autres albums sans jamais avoir peur de déplaire.
Mais au-delà des messages d’émancipation qu’elle porte pour les femmes, elle présente aussi un univers artistique captivant et plus sombre que ce que l’on imaginerait. Pour survivre à son enfance, Onika a dû créer des alter ego que Minaj exprime en musique. Cookie, Harajuku Barbie, Nicki Lewinsky ou même Roman Zolanski, autant de personnages et de facettes de sa personnalité qui s’expriment à travers ses chansons avec leurs propres histoires. Non sans rappeler, Eminem et son double Slim Shady — avec qui elle a collaboré —, ou David Bowie et Ziggy Stardust… entre autres !
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