Ndombolo

Le ndombolo est un style de danse et de musique venu du Congo qui a connu une diffusion fulgurante dans le monde à partir des années 1990. Il naît pendant la décennie précédente à Kinshasa, capitale de la République Démocratique du Congo et s’inscrit dans la riche histoire musicale du pays. Cette danse dérive de la rumba congolaise et du soukous. Elle s’en différencie par les mouvements de hanches convulsifs et rapides, les bras flottants et les rotations vives.

Le ndombolo se caractérise par un rythme rapide, soutenu par des guitares électriques dont le son est typique de cette danse. Le rythme est soutenu par des percussions comme le djembé, les mouvements sont énergiques et sensuels. Les danseurs ondulent leur corps au rythme de la musique, en accentuant les mouvements de hanches et de poitrine. La danse est souvent improvisée et permet une grande liberté d’expression corporelle. Le atalaku (“animateur” en lingala) est à la fois chanteur et danseur, il chante en lingala en rythme avec la musique.

L’essor du ndombolo n’aurait pas eu lieu sans le groupe Wenge Musica qui l’a fait connaître en Afrique et dans le monde entier. Certains artistes se sont démarqués dans ce style dans les années 1990 et 2000 : Koffi Olomidé, JB Mpiana, Werrason et Fally Ipupa. Le ndombolo est une locomotive qui a permis à l’industrie musicale congolaise de se développer.

Danse aux mouvements lascifs, elle a été critiquée par une certaine frange de la population congolaise outrée par son supposé érotisme. Cette critique a entraîné l’interdiction de sa diffusion sur des chaînes télé au Cameroun et au Congo. Loin de mettre sous cloche le ndombolo, ces interdictions n’ont pas empêché le style de gagner les communautés africaines installées en Europe.

Le ndombolo continue d’évoluer et de se diversifier en se mélangeant à d’autres genres musicaux comme le hip-hop. Son influence est indéniable sur la musique des années 2010 et 2020. En témoignent des morceaux comme le fameux “Mafuzzy style” du rappeur Dadju…