Mùsica Popular Brasileira

La musique populaire brésilienne, abrégée MPB, est un genre musical né au Brésil dans les années 1960, à la suite de la bossa nova – croisement entre la samba et le jazz. À cette époque, la musique brésilienne est très diverse, et plusieurs genres cohabitent alors que tout les oppose : les yéyés (adaptation nationale du rock états-unien), la chanson engagée, la musique traditionnelle (la bossa nova), et la musique « tropicaliste » métissée.

On estime que la MPB naît en 1965 lors d’une émission télé, similaire à l’Eurovision, le Festival de Música Popular Brasileira. La gagnante du concours, Elis Regina, enregistre un disque de sa reprise du titre « Arrastão », qui devient meilleure vente de tous les temps dans le pays. La MPB est lancée, avec l’objectif de faire revivre la musique brésilienne. Dans un contexte de dictature militaire, qui durera jusqu’en 1985, le genre musical sert de catharsis, dénonçant le capitalisme, l’inégale répartition des richesses, la répression du gouvernement, et les injustices économiques et sociales.

La MPB, vraiment populaire ? Elle était en fait surtout la musique de la classe moyenne des grandes villes, éduquée, économiquement aisée, là où la samba ou la musique sertaneja touchent un public beaucoup plus large et populaire.
Il est difficile d’en citer des artistes phares. Sans grande unité d’esthétique musicale, le MPB se caractérise surtout par l’importance des paroles. Les textes sont essentiels, presque des poèmes, joyaux de littérature, drôles, engagés, poétiques, philosophiques… Pour comprendre profondément la MPB, il faut tendre l’oreille.

Depuis les années 1980, la MPB a vu sa popularité décroître, face à la déferlante du rock et des courants régionaux. Pourtant, aujourd’hui, elle continue de cohabiter avec la musique brésilienne plus mainstream. Elle subsiste dans son éclectisme, avec des textes toujours ciselés. La musique brésilienne est dans tous les cas une musique de la fusion et du mélange.