Maria Callas

Née en 1923 à New York, Sophia Cecelia Kalos, future Maria Callas, est issue d’une famille conflictuelle d’origine grecque. La jeune fille grandit aux Etats-Unis où, élève studieuse elle apprend le chant et la musique à l’école publique avant d’être admise au conservatoire d’Athènes. Elle entame sa carrière d’artiste lyrique à l’âge de 17 ans. Les seconds rôles qui lui sont proposés lui permettent de soutenir sa famille financièrement. Maria Callas se considérait comme une athlète et ne jurait que par le travail. Sa voix, véritable don du ciel, fait l’unanimité même parmi ses rivales et ses détracteurs. Une diva est née. Reconnue comme telle, « La Callas » donne des récitals dans toute la Grèce. Sa carrière internationale décolle en 1948 lorsqu’elle interprète La Gioconda aux Arènes de Vérone. C’est une immense cantatrice, idolâtrée à la fois par les amateurs éclairés d’art lyrique que par un plus large public. Les connaisseurs disent qu’elle peut tout chanter, à la perfection. On lui confie les plus grands rôles de l’opéra, comme celui de Carmen. La diva chante tout aussi bien La Casta Norma de Bellini, que La Traviata de Verdi. Mais Maria Callas a un double visage. Travailleuse acharnée, voix absolue, sur scène, diva capricieuse au caractère explosif et fragile en coulisse. Les journalistes lui inventent une rivalité avec Renata Tebaldi, une autre chanteuse d’art lyrique. Ses frasques amoureuses et sa vie privée prennent peu à peu le pas sur son art. Dans les années 1960, elle réduit ses apparitions pour se consacrer à son grand amour, l’armateur grec Aristote Onassis qui la trompera bientôt avec une autre icone : Jackie Kennedy. « La Callas » meurt en 1977, la voix cassée, usée par les scandales et les coups d’éclat. Malgré une fin tragique, elle est élevée au rang de mythe et reste à jamais une cantatrice de renom.