Mapouka

Venu de la Côte d’Ivoire, le mapouka est une danse populaire qui aurait été inventée dans un village azihi appelé Nigui-Saff, situé à l’ouest d’Abidjan.
Bien qu’il soit difficile de dater son apparition, cette dernière se popularise dans les années 1980. Elle se diffuse dans tout le pays, avant de faire des adeptes en Afrique de l’Ouest, et tout particulièrement au Cameroun.

Dérivé d’une danse de réjouissance appelée ahoussi, le mapouka se caractérise, entre autres, par des mouvements fessiers ultra rapides, tandis que la partie supérieure du corps, le plus souvent inclinée, est bien moins mobile.

Ses mouvements accompagnent le youssoumba, genre musical qui, au départ, mêle tambour, bouteille, voix soliste et chœurs, mais peut aussi se jouer avec d’autres instruments. Ce qui le distingue, c’est surtout sa rythmique entraînante qui a notamment inspiré le coupé-décalé et autres genres musicaux dansants de la région.

D’ailleurs, tout comme le coupé-décalé, le mapouka a lui aussi été censuré par le gouvernement ivoirien jusqu’en 1999, car jugé trop obscène. Mais une fois la censure levée, il revient vite sur le devant de la scène. Le trio de chanteuses et danseuses les Tueuses du Mapouka deviennent de véritables stars et le groupe Nigui Saff K. Dance gagne le prix du meilleur groupe d’ambiance aux Koras d’Afrique du Sud en 1999.

Le mapouka est, aujourd’hui encore, l’une des fiertés nationales de la Côte d’Ivoire.