Lucienne Delyle

Artiste

1913 - 1962

Paris, France

Qui est Lucienne Delyle ?

Née en 1913 dans le 14ème arrondissement de Paris, Lucienne Delyle, de son vrai nom Lucienne Delache, n’était pas destinée à la chanson. Orpheline jeune, elle étudie pour travailler en pharmacie. Pour autant, elle ne laisse pas son rêve de musique de côté et participe à des concours radiophoniques qui la révéle au grand public. C’est grâce à ces concours qu’elle se fait repérer en 1939, à 26 ans, par le directeur du prestigieux label Polydor. Commence alors pour elle une carrière double d’animatrice radiophonique et de chanteuse.
Dans l’univers stéréotypé de la scène française des années 30, Lucienne Delyle devient rapidement, aux côtés de Piaf, une des chanteuses les plus connues et reconnues du pays. Elle emprunte d’ailleurs à La Môme, sa rivale, certaines chansons de son répertoire lors de ses concerts, entre deux valses caractéristiques du paysage musical de l’époque.

C’est pendant la Seconde Guerre mondiale que la carrière de Lucienne Delyle décolle. Face à l’adversité de la vie sous l’Occupation et les nouvelles désastreuses venues du front, les Français ne jurent que par la nostalgie du temps d’avant, rythmé par les chansons de… Delyle. Ce n’est pas un hasard si c’est en 1942 que parait “Mon amant de Saint Jean” valse enjouée aux paroles réalistes racontant les bals musettes des années 30, où les rencontres se font et se défont. Bien que son récit ne soit pas idyllique - l’amant s’avère être un beau parleur et la femme fait l’expérience amère de l’espoir déçu - le succès est au rendez-vous car cette chanson narre la vie d’avant. C’est également dans les années 40 que Delyle rencontre Aimé Barelli, trompettiste de jazz, qui sera son partenaire à la vie comme à la scène et le compositeur de nombreuses musiques pour ses chansons.

Au lendemain de la guerre, son style musical évolue. Adieu musette et nostalgie ! Lucienne Delyle travaille des disques aux accents jazz et se lance dans la chanson sentimentale. Ce tournant s’accompagne de ce qu’on appellerait aujourd’hui un rebranding. Elle coupe ses cheveux et se teint en blonde pour se conformer aux canons esthétiques de l’époque. On pense à Audrey Hepburn et sa coupe à la garçonne ou encore aux cheveux blonds peroxydés de Marylin Monroe de l’autre côté de l’Atlantique.

Lucienne Delyle, dont le succès ne faiblit pas, est même appelée par Bruno Coquatrix en 1953 pour la réouverture de l’Olympia. Malheureusement, très vite après cet ultime triomphe, une leucémie l’affaiblit terriblement et Lucienne Delyle s’éteint en 1962 à Monaco.

Par Amandine Cartaud © Studio Harcourt, 1948

Playlist

"Sur les quais du vieux Paris" par Lucienne Delyle, 1939

3:22

"J'ai rêvé de vous" par Lucienne Delyle, 1950

3:14

"Mon amant de Saint-Jean" par Lucienne Delyle, 1942

3:08

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