Morceau
"Jeune Noir à l'épée" peint par Pierre Puvis de Chavannes, 1850, huile sur toile, Musée d'Orsay, Paris
Le texte met dos à dos l’image du Noir représenté sur ce tableau du XIXème siècle, symbole de la fin de l’esclavage, de la liberté et la fierté retrouvée, avec les conditions de vie d’aujourd’hui d’une grande partie des personnes noires. Dans « Le jeune Noir à l’épée », Abd Al Malik raconte un jeune homme sorti récemment de prison qui retourne dans son monde de béton et de tours, tout aussi enfermé. Il évoque les violences policières, les injustices, le racisme. Les luttes d’hier et d’aujourd’hui finalement, comme un éternel mouvement de balancier. Il fait entendre le quotidien souvent terne d’un jeune Noir pauvre et les sentiments qui l’animent entre espoir et doute.
La musique se déroule avec un « instru » old school, éloigné des standards du rap d’aujourd’hui. Elle est portée par un arpège joué au synthétiseur et à la basse.
Réalisé par Fabien Costes, membre du Beni Snassen lui aussi, le clip met en scène Salia Sanou. Ce danseur et chorégraphe burkinabé est filmé devant une reproduction sombre, incomplète du tableau de Puvis de Chavannes. Ses mouvements saccadés, mis en valeur par le décor épuré, viennent tour à tour du hip hop et des danses traditionnelles africaines. Une autre façon de relier le passé et le présent. Le clip est dédié à Assa Traoré, la sœur d’Adama, jeune Noir mort à la suite d’un contrôle de police en 2016.
En bas des tours despotiques où l'on hume l'odeur du mauvais shit La cité parle l'ancien grec : salade tomate oignon, moitié légume, moitié schneck Mais peut-on faire la révolution avec Toulouse-Lautrec ?« Le jeune Noir à l’épée » extrait, 2019
On rêve de musée mais pas d'être muséifié Sous la nef l'ancienne gare mais personne n'y prend garde Dans nos poitrails ont lieu tous nos voyages Dehors, la désolation contemple son ouvrage Je…
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