Khaled

C’est dans les rues d’Oran, sa ville natale, que l’aventure musicale commence pour Khaled alors âgé de 6 ans. Nous sommes au milieu des années 1960. Le raï, même s’il était déjà rétro à l’époque, s’écoutait partout : chants des anciens, mariages, fêtes de familles… Avec son premier groupe, Cinq Etoiles, il se produit dans les mariages. Puis vient son premier succès, « La route du lycée », morceau enregistré avec trois fois rien mais qui l’emmènera à Alger. La carrière de Cheb Khaled débute alors et fait du bruit jusqu’à Bobigny où il se produit en 1986. Il devient alors un monument du raï pour les immigrés maghrébins installés en France : grâce à lui ils entendent une musique familière et authentique dont les labels ne se sont pas (encore) saisis. Il faut attendre les années 90 pour que les cassettes de raï dépassent les frontières de Barbès. Le potentiel commercial de cette musique bourrée de synthés et de boîtes à rythmes va la projeter sur le devant de la scène, et pas n’importe laquelle ! Bercy accueille un concert à guichet fermé en septembre 1998. À l’affiche, un groupe créé spécialement pour l’occasion par la maison de disques Polygram : 1,2,3 Soleils avec Khaled, Rachid Taha et Faudel. Accompagnés de musiciens hors pair les trois Algériens rendent le raï à la mode.
En 2012 Khaled Hadj Ibrahim profitera à nouveau de sa notoriété pour sortir un tube au cœur de l’été, « C’est la vie », à mi-chemin entre variété et raï qui séduira petits et grands.