Joy Crookes

Pour réussir dans la musique, il faut avoir un truc bien à soi, et indubitablement, c’est le cas de Joy Crookes. Née en 1998, l’auteure-compositrice-interprète anglaise chante son identité plurielle, ses racines, sa culture.

Elevée à Londres par un père irlandais et une mère bangladaise, elle est très tôt éduquée à la richesse artistique et musicale du monde entier. Son père lui passe du rock, du blues, du reggae, des musiques du monde entier à longueur de journée. Sans être musicien, il tient une place fondamentale dans le parcours de sa fille. Comme tous les enfants des années 2000, elle est aussi nourrie de hits MTV, de tubes de la radio et de vidéos en ligne. Ado, autodidacte, elle commence à chanter dans des ateliers de jeunes, et à poster des petites vidéos sur YouTube. À 15 ans, elle se fait remarquer en reprenant « Hit The Road, Jack » de Ray Charles. A cette époque, elle enchaîne open mics jazz et reggae, une bière à la main, les nuits dehors. Son premier EP Influence sort en 201, et contient « Mother May I Sleep With Danger? », qu’elle interprète lors d’un COLORS Show. Le verdict est sans appel, la vidéo engrange des millions de vues et sa carrière explose.

Après deux EP en 2019, et un album, « Skin » en 2021, Joy Crookes assoit son succès. Elle offre un savant mélange de pop, de R&B et de soul. Avec « London Mine », par exemple, Crookes rend hommage à la communauté immigrée de Londres, dont elle est issue. Inspirée par la littérature, la poésie, et les chansons engagées, sa musique fait appel à des repères traditionnels tout en proposant quelque chose de résolument nouveau.

Une nostalgie avant-gardiste donc. Une esthétique métissée. Quand le mélange fait des miracles.