Artiste
Fort-de-France, Martinique, France
Née en 1954 à Fort-de-France en Martinique, Jocelyne Béroard est une artiste généreuse, humaniste et sincère de dimension internationale qui a su faire entendre la beauté de son créole natal au public du monde entier. Celle qui deviendra la chanteuse emblématique de Kassav’ et la grande marraine du zouk a commencé sa carrière comme choriste dans les années 1970.
Fille de dentiste, Jocelyne Béroard part, à 20 ans, faire des études de pharmacie à Caen, en Normandie. La musique prendra peu à peu le pas sur la voie toute tracée qui se présentait devant elle. La jeune femme chante dans les clubs et les piano-bars les musiques qui lui plaisent et qui l’influencent, du biguine (musique traditionnelle des Antilles) au jazz et à la bossa nova. Jocelyne Béroard partage ce qui la touche, sans frontière ni limite.
C’est en 1980, au retour d’un voyage en Jamaïque où elle travaille avec le sorcier du dub Lee « Scratch » Perry, qu’elle fera la rencontre des frères Décimus et de Jacob Desvarieux qui viennent de créer le groupe Kassav’. Elle les rejoindra trois ans plus tard, après avoir accompagné Bernard Lavilliers dans une tournée mondiale et collaboré avec Manu Dibango. Cette fondue de Célia Cruz apportera au son du groupe ses influences musicales chatoyantes.
Jocelyne Béroard publie, Siwo, son premier album solo en 1986 qu’elle écrit et qu’elle chante entièrement en créole. C’est un immense succès populaire dans les îles, fait rare lorsqu’une femme est aux manettes et n’hésite pas à défendre un point de vue franc sur les conditions de vie des Antillaises. L’impact de la sortie de Siwo lui ouvrira les portes de la variété en métropole, conquise par la reprise de son titre « Kolé Séré » avec Philippe Lavil l’année suivante.
Parallèlement à Kassav’, Jocelyne Béroard poursuit une brillante carrière solo et s’entoure avec goût, tout en ayant à cœur de chanter pour rendre le quotidien plus supportable.
Jocelyne Béroard assume : elle n’a pas la prétention de changer le monde mais seulement de l’améliorer et de créer des traits d’union entre les cultures et les générations. C’est ce qui fait d’elle une artiste unique et précieuse.
Quand on a la chance d’avoir un micro en main il faut pouvoir dire des choses, des choses sensées. Des choses qui permettent aux gens de réfléchir, à ce monde d’être meilleur.Jocelyne Béroard, lors d’un entretien pour RFI Musique, 2018
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