Thème
Né à Brooklyn en 1960, Jean-Michel Basquiat, figure emblématique de l’art contemporain, se passionne pour le dessin dès son plus jeune âge. Adolescent, il est nourri d’art visuel quand, à 16 ans, il est contraint de travailler dans une boutique de vêtements pour subvenir à ses besoins. Rapidement, il évolue dans le milieu des graffeurs. A cette même époque, il joue dans le groupe Gray, à l’avant-garde du style no wave aux côtés de groupes comme DNA ou bien The Lounge Lizards. Gray est à l’image de Basquiat, associant les innovations sonores et visuelles. Ce groupe se produit dans les bouillonnants clubs downtown à New-York, véritable laboratoire pour les artistes de la fin des années 70 et des années 80. Il n’enregistrera aucun morceau quand Basquiat en fait partie. Basquiat évolue dans un terreau musical fertile : New York est un bouillon de créativité où se côtoient le mouvement graffiti, le punk, le hip-hop, le no wave qui influencent profondément le peintre. Ce dernier écume les rues de la Grande Pomme en y semant ses graffitis sous le nom de SAMO. C’est cette faune et cette atmosphère qui seront racontées par Glen O’Brien dans son film Downtown 81, avec Basquiat en guide baroque et fauché, déambulant dans les quartiers sulfureux du Lower East Side.
C’est à ce moment-là que l’explosion du hip-hop inonde New York et c’est ainsi que Basquiat va s’intéresser et s’intégrer dans cette nouvelle esthétique associant la musique, la danse et les arts visuels. Les rencontres artistiques nourrissent l’imaginaire du jeune artiste, influençant profondément son style. Cet univers foisonnant permet à Basquiat de nourrir son énergie brute et sa recherche de liberté d’expression radicale. Dingue de musique, il possèderait plus de 3 000 vinyles qu’il écoute en boucle pendant qu’il peint. Il est fou de jazz ; il est obsédé par le “Bolero” de Maurice Ravel, un morceau qu’il passe n’importe quand quitte à agacer sérieusement sa petite amie. Alors reconnu pour sa peinture et ses graffs, il produit le single “Beat Bop” de Ramellzee et K-Rob en 1983 et en réalise la pochette de disque.
En cette début de décennie, Basquiat vit une ascension fulgurante au coeur de la scène artistique new-yorkaise. Il côtoie les icônes musicales du moment tels que David Bowie, ou bien Madonna avec qui il a une liaison. Il collabore activement avec Andy Warhol ce qui lui permet d’atteindre un plus grand public avec ses propres toiles. Cependant les critiques fusent rapidement et altèrent durablement leur amitié dès 1985.
Connu, reconnu et adulé en une poignée d’années, Basquiat est vite dépassé par sa fortune. Il boit, se drogue ce qui affecte fortement sa santé physique et mentale. Profondément dépendant de ces produits, il se replie sur lui-même, fait le vide autour de lui. Il est retrouvé mort en 1988 à 27 ans.
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