Morceau
Avec sa douce mélodie et ses paroles utopiques, “Imagine” reste encore aujourd’hui un incontestable hymne à la paix.
En 1971, les Beatles se sont séparés et John Lennon poursuit sa carrière, tantôt en solo, tantôt avec The Plastic Ono Band, groupe créé avec son épouse Yoko Ono. Le musicien admettra plus tard, que “Imagine” n’aurait jamais vu le jour sans elle. Les paroles sont d’ailleurs inspirées de Cloud Piece, poème que cette artiste radicale a écrit en 1963.
En 2017, Yoko Ono est enfin reconnue comme co-autrice du morceau.
Lennon et Ono ne cachent pas leur volonté d’utiliser leur art pour faire passer des messages politiques. Le couple estime qu’il est absolument nécessaire de rendre accessible ces messages au plus grand nombre pour faire avancer la lutte. “Imagine” se veut donc simple et universel, tant dans les paroles que dans la mélodie, dépouillée de trop de pirouettes musicales. Ono et Lennon nous invitent à imaginer un monde sans frontières, un monde sans religion, un monde… en paix. Ils ont parfaitement conscience d’enrober de sucre ce rêve sans compromis pour le mettre à la portée de toutes et tous. Comme si le premier pas vers un changement aussi impressionnant soit-il, serait de le visualiser.
Ainsi, derrière l’apparente onctuosité des paroles, “Imagine” est en réalité très politique : c’est un appel à la paix, à la communauté des humains ; un rejet des possessions matérielles, des religions, des États. Dans le contexte international de l’époque ce n’est pas anodin. En 1971, le monde est traversé de crises majeures : la guerre froide, la guerre du Vietnam ainsi que des conflits régionaux au Moyen-Orient, en Afrique, en Inde et au Pakistan.
“Imagine” sera fréquemment repris à l’occasion de manifestations, de commémorations ou encore lors de grandes fêtes populaires comme le fut la Cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris où Sofiane Pamart et Juliette Armanet proposèrent une version entre pluie et flammes.
Si “Imagine” est souvent célébré comme un hymne universel, il a aussi suscité de vives critiques. Certains y voient une utopie naïve, prônant un monde sans possessions alors que Lennon vivait dans le confort et le succès. D’autres jugent cette vision trop simpliste face à la complexité politique du monde. Malgré ces détracteurs, la chanson demeure un puissant symbole d’idéal et d’adelphité.
Rien de tel que la musique pour répandre l’exigence de paix.
Imagine the clouds dripping Dig a hole in your garden to Put them in."Cloud Piece", Yoko Ono, 1963.
Imagine there's no heaven It's easy if you try No hell below us Above us, only sky Imagine all the people Livin' for today Ah Imagine there's no countries It isn't hard to do Nothing to…
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