Idols

De jeunes adolescentes et adolescents s’époumonant en criant le nom de Rosé des BLACKPINK, s’émerveillant de sa voix, son style vestimentaire ou sa nouvelle coiffure… Leurs noms sont sur toutes les lèvres des « otaku », fans inconditionnels de la culture coréenne et japonaise. Le phénomène des « idols », jeunes popstars sud-coréennes ou japonaises aux millions de fans du monde entier, est apparu dans les années 1960. Mais la première « idol » à proprement parler fut la chanteuse et actrice, au succès fulgurant, Seiko Matsuda. Son entrée sur la scène japonaise dans les années 1980 a ouvert le chemin de la « fabrique aux idols ».

Dès leur plus jeune âge, des artistes en herbe au physique très codifié s’engagent à mener une vie ascétique, sacrifiant leur adolescence : plus de contact avec la famille, aucun divertissement et des journées entières à travailler le chant, la danse et le plus important, leur image. Ainsi, des groupes tels que AKB48 ont connu un grand succès dans les années 2000, grâce au rythme entraînant de leurs titres – un concentré de pop qui en met plein les oreilles et les yeux, accompagné de clips très travaillés.

Mais ce dont il s’agit avant tout, c’est de créer de toutes pièces une icône, capable d’enthousiasmer des adolescents et préadolescents de tous horizons et de devenir leur modèle. De la longueur des cheveux à la couleur des lacets, tout est étudié pour produire le plus de goodies possible, avec des magasins entiers dédiés aux idoles des jeunes. Les « idols » performent des shows aux chorégraphies millimétrées, reprises sur les réseaux sociaux par leurs fans, dont ils se montrent très proches. Aujourd’hui, des « idols » comme Lisa des BLACKPINK ou les membres du groupe BTS contribuent à populariser la K-pop et un mode de vie toujours plus lisse et uniforme, pour le plus grand plaisir de leurs groupies.