Hoshi

Il suffit d’y croire. La chanteuse vit tant selon cet adage qu’elle l’a fait encrer dans sa peau et qu’elle a nommé ainsi le premier album qui la révèlera au monde en 2018.

Il fallait y croire. Rien n’était pourtant gagné pour Mathilde, née à Versailles en 1996. La petite ado timide, à l’écart des autres, se terre dans sa chambre de banlieue parisienne pour écrire des chansons : la musique est son exutoire. Multi-instrumentiste, elle poste ses vidéos sur Internet, et joue dans la rue. Si elle passe haut la main les castings de télécrochets célèbres, elle ne peut se résoudre à abandonner son authenticité.

C’est en 2017 qu’elle sort son premier EP, Comment je vais faire. L’année suivante, elle sort Il suffit d’y croire, qui comprend des titres à succès comme “ Ta marinière “. Sa carrière est lancée : nommée aux Victoires de la Musique, Hoshi enchaîne les festivals et les Zéniths, puis deux albums, Sommeil levant et Étoile flippante. Aujourd’hui encore, le succès est au rendez-vous, et elle fédère autour d’elle de nombreux artistes avec qui elle collabore : Gaëtan Roussel, Benjamin Biolay…

Hoshi dépoussière et remet à la mode la chanson française à coup de shots de pop-rock. Cette chanteuse à la voix éraillée à la Janis Joplin, reconnaissable entre mille, porte aussi des textes d’une rare précision, comparables aux plus grands de la chanson. D’une plume presque chirurgicale, elle manie les champs lexicaux, enchaîne les jeux de mots, les métaphores, et nous emmène avec elle.

Elle qui partage sa vie avec une femme fait de l’égalité son combat, comme en témoigne le militant “ Amour censure “. Elle nous parle d’états d’âme, d’amour, bref, de ce qui rend l’humain humain.

En japonais, Hoshi signifie “ étoile “. Nul doute qu’elle en est bien une.