Gold

Le groupe phare du Top 50 voit le jour dans un lycée près de Toulouse et écume les bals de l’Hexagone. Riches de cette inestimable expérience, les musiciens évoluent, gagnent en maturité et surtout sont inspirés par nos voisins anglosaxons. La new wave avec son instrument phare, le synthétiseur, séduit la scène française où elle prendra des accents pop, sur le modèle alors dominant des productions de Jean-Jacques Goldman.
Les morceaux de Gold, qui de loin sonnent comme des tubes classiques de l’époque, avec claviers et chœurs entêtants, ne sont pas si légers qu’il y parait. En 1984, le 45 tours “Plus près des étoiles” va les propulser au rang d’incontournable. Le titre rend hommage aux boat-people, qui fuient le Vietnam libéré de la présence américaine, sur fond de guerre froide. Puis en 1985, “Capitaine Abandonné” gigantesque succès, épouse le souffle épique des grandes courses maritimes. “Ville de lumière” paraît l’année suivante, en 1986. La chanson est dédié à Beyrouth, capitale du Liban, où attentats et affrontements régissent le quotidien, annonçant le meurtrier enchevêtrement des guerres du Moyen-Orient.
Les cinq toulousains Lucien Crémadès, Alain Llorca, Bernard Mazauric, Étienne Salvador et  Émile Wandelmer, la fameuse voix perchée du groupe, stars très pop, mais très simples et ouverts sur le monde, enchaînent les succès jusqu’aux années 1990 avant de connaître une baisse de popularité. Mais ils ne quittent pas la scène pour autant et produisent près d’une dizaine d’albums. Émile Wandelmer continue avec Images, une autre formation populaire de la même période.