Groupe
Ondres, France
Le 26 juillet 2024, les fans de Gojira avaient de quoi jubiler : le groupe de metal a été choisi pour jouer devant le monde entier lors de la cérémonie d’ouverture des Jeux Olympiques de Paris. Juchés sur les murs de la Conciergerie, les membres du groupe originaires d’Ondres, village proche de Bayonne, ont offert au metal français un morceau de bravoure mémorable : une reconnaissance légitime pour cette formation dont la renommée a depuis longtemps dépassé les frontières de son pays.
Considérés comme les prodiges du death metal en France, Joe (guitare/chant) et Mario Duplantier (batterie) rejoints par Christian Andreu et le bassiste Alexandre Carillon, forment Godzilla en 1996. Le groupe change rapidement pour Gojira, la transcription japonaise originelle du nom du célèbre kaiju. Outre ce retour aux sources et du remplacement de son bassiste, Gojira demeure tel qu’il était pensé à ses débuts : une formation très locale aux grandes ambitions, se démarquant rapidement par sa spiritualité, sa technique et son style de jeu dans un genre a priori codifié.
Déjà remarqué avec son premier album Terra Incognita, où Gojira prend le parti de morceaux sombres et brutaux à l’heure où la tendance est au nu metal, c’est avec le troisième, From Mars to Sirius, qu’il décolle et se construit une renommée internationale. Au fil des années, Gojira s’affranchit de ses influences, côtoie toutes les franges du metal et n’hésite pas à user de structures et de combinaisons stylistiques complexes. En 2014, l’album Magma lui vaut même d’être nommé aux Grammy Awards : rien que ça !
Écumant les premières parties en Europe et aux États-Unis, Gojira se permet de glaner la tête d’affiche à partir des années 2010, et ceci en côtoyant des scènes de plus en plus emblématiques. Du Hellfest à l’Accor Arena, en passant par les festivals Bloodstock Open Air, Sonisphère et bien d’autres, Gojira suscite un engouement unique sur plusieurs générations.
En 2021, Gojira sort son septième album Fortitude en collaboration avec l’ingénieur du son américain Andy Wallace, une vraie pointure, et réaffirme par la même occasion son fervent engagement écologique. Les morceaux, d’abord, s’attachent à alerter sur la catastrophe en cours, avec des titres aussi évocateurs qu’”Amazonia” ou “Another World”. Mais plus efficace encore, la sortie de l’album est orientée vers un projet : celui de récolter le plus de fonds possible en faveur de la reforestation en Amazonie. Pari réussi : plusieurs centaines de milliers d’euros sont récoltés, et l’album se classe dans le top 25 du Billboard. Chapeau le metal français !
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