Morceau
« Gibraltar », c’est l’histoire d’un « jeune noir qui meurt sa vie bête de “gangsta rappeur” ». Dans ce morceau extrait de l’album du même nom sorti en 2006, Abd Al Malik mêle slam et jazz pour raconter une étape décisive de son histoire.
Né Régis Fayette-Mikano, le rappeur-slameur décide de changer de nom dans sa jeunesse, à la suite de sa conversion à l’islam. À la sortie de l’album qui abrite « Gibraltar », celui qui s’appelle désormais Abd Al Malik confie qu’il s’est, à l’époque, converti pour les mauvaises raisons : « J’avais une vision idéologisée, où je confondais le problème identitaire et la spiritualité. » C’est en allant au Maroc, où il découvre le soufisme*, qu’il adopte une foi qui l’apaise.
Dans « Gibraltar », le musicien dépeint le détroit du même nom, qu’il a traversé pour se rendre au Maroc, comme l’élément qui a changé le cours de sa vie : « Sur le détroit de Gibraltar, y a un jeune homme qui va naître, qui va être celui qu’les tours empêchaient d’être. […] »
Si les paroles ne mentionnent pas directement la quête de la foi, l’instrumentale s’en charge, martelant énergiquement un sample de « Sinnerman », morceau de Nina Simone paru en 1965 qui mêle gospel et jazz. « Sinnerman » narre l’histoire un pécheur en quête d’absolution, de la même façon qu’Abd Al Malik « Vogue, vogue vers le Maroc tout proche. Vogue vers ce Maroc qui fera de lui un homme … ».
Rédaction : Marianne Bablet
Courant de l’islam prônant la simplicité, le détachement aux biens matériels et la spiritualité. Les soufis croient en un contact libre avec Dieu qui peut passer par l’amour et les arts notamment la danse ou la poésie.
Sur le détroit de Gibraltar y a un jeune noir Qui pleure un rêve qui prendra vie Une fois passé Gibraltar Sur le détroit de Gibraltar y a un jeune noir Qui se demande si l'histoire le…
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