Gayageum

Le gayageum est un instrument à cordes d’origine coréenne. Il est même l’un des instruments les plus représentatifs de la musique traditionnelle du pays. Inspiré du guzheng chinois, le gayageum a été créé au VIe siècle par une commande du roi Gasil à un luthier.

Le gayageum est constitué d’un corps en bois, tiré de l’arbre paulownia. Sur ce corps sont nouées douze cordes en soie, posées sur des petits ponts ou piliers. Ces ponts sont repositionnables et permettent d’accorder l’instrument. Le corps agit comme caisse de résonnance pour les sons produits par les cordes, qui peuvent être grattées, frottées, ou frappées. On distingue la tête et la queue de l’instrument par le tressage décoratif des cordes au niveau de cette dernière. Il se joue traditionnellement à deux mains et au sol : le ou la musicienne est assis en tailleur, avec la tête du gayageum sur le genou et la queue au sol. L’instrument est donc légèrement incliné. Aujourd’hui, le gayageum se joue aussi à plat, posé sur une petite table.

Le gayageum est beaucoup joué en musique de chambre ou dans le répertoire lyrique. Le son qu’il produit est doux, subtil, ce qui en fait un très bon instrument d’accompagnement. Il connait aujourd’hui une forme de renouveau dans la musique contemporaine. Pour l’intégrer à ce nouveau répertoire, des cordes lui ont été ajoutées et avec elles de nouvelles notes et mélodies. On peut ainsi trouver des gayageum comptant jusqu’à vingt-cinq cordes.