Francis Cabrel

Artiste

Agen, France

Francis Cabrel, authentique humaniste

Peu d’artistes ressemblent à Francis Cabrel. Né en 1953 à Agen, issu d’une famille modeste, l’auteur-compositeur-interprète français concilie un vaste succès populaire — des millions d’albums vendus — et une très grande humilité.

Son éducation musicale, l’ado timide la fait en écoutant Bob Dylan. L’icône américaine l’influence. Cabrel se met à la folk et aux ballades sentimentales, en français, coloré de son caractéristique accent du Sud qui ne le quittera jamais. Le jeune Francis joue dans des groupes, dans des bals, mais n’imagine pas forcément faire carrière. C’est en 1974 que tout bascule. Lauréat d’un concours de chanson, avec ce qui deviendra son premier tube « Petite Marie » dédié à sa femme, Cabrel signe en label chez CBS. À la toute fin des années 1970, il rencontre enfin le succès. Le chanteur joue à l’Olympia, sort des disques, et connaît la consécration avec son deuxième album Les chemins de traverse qui comprend le cultissime « Je l’aime à mourir ». Encore aujourd’hui, Francis Cabrel est prolifique. Il sort en 2020 son 14ème album studio, À l’aube revenant. Se jouant de l’injonction de productivité qui pèse sur les artistes aujourd’hui, Cabrel prend le temps de peaufiner son art et égrène lentement son talent, album après album, tous les quatre ou cinq ans. Lentement car le chanteur privilégie sa vie personnelle, ses enfants, sa famille, son village, ses origines toujours cultivées.

Car loin des strass, des paillettes, et des projecteurs, le chanteur est un homme, un altruiste. Conseiller municipal de son village, père dévoué, amoureux de l’humanité et de l’ouverture, il chante tant en français, qu’en espagnol, en italien ou en langue occitane. Profondément ancré dans cette culture et fier de ces racines, il est aussi un poète engagé. Il s’efforce de mettre en lumière la nouvelle génération musicale en fondant les Rencontres d’Astaffort, parrainées par des grands noms comme Thomas Dutronc ou Alain Souchon. Il s’implique dans de nombreuses œuvres caritatives, notamment contre le Sida ou contre la corrida. Mais comme chez Souchon, ce sont ces chansons qui disent le mieux sa pensée : sa détestation de la guerre en Palestine (“Tout le monde y pense” dans l’album Sarbacane, 1989), son rejet du racisme (“Saïd et Mohamed”, “Quelqu’un de l’intérieur”, 1983) ou encore son sens du devoir (“Te ressembler”, “A l’aube revenant”, 2020).

Quand succès et talent, riment avec authenticité et simplicité. L’écrivain François Bon a écrit une remarquable Apologie de Francis Cabrel.

Par Aleksien Méry

Par Aleksien Méry

Playlist

"Assis sur le rebord du monde" par Francis Cabrel, 1994

3:27

« La corrida » par Francis Cabrel, 1994

5:39

« Octobre » par Francis Cabrel, 1994

3:36

« Je t’aimais, je t’aime, je t’aimerai » par Francis Cabrel, 1994

5:08

« C’était écrit » par Francis Cabrel, 1989

5:54

« Sarbacane » par Francis Cabrel, 1989

4:08

« La Dame de Haute-Savoie » par Francis Cabrel, 1980

3:02

« Petite Marie » par Francis Cabrel, 1977

3:27

"Rockstars du Moyen Âge" par Francis Cabrel, Trobador Tour, 2020

3:46

Francis Cabrel Je l'aime à mourir

5:32

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