Fishtalk

En 2021, un quatuor noise fait son apparition en région caennaise : Fishtalk. Il est composé de Mathilde Gresselin (chant, claviers, basse), des frères Ismaël et Corentin Maretheu (guitares), et de Valentin Moncler (batterie, également membre du groupe caennais Bacaruda).

Fishtalk élabore un genre spécifique de rock : bruitiste, expérimental, déstructuré. Il est fortement influencé par The Psychotic Monks dès ses débuts ainsi que Slowdive, dans un registre plus calme. Si sa musique prend bel et bien racines dans le rock, elle va bien au-delà et empreinte aux musiques électroniques et au post-punk : un condensé de riff agressifs, de synthétiseurs vaporeux et de voix digitalisées.

Le quatuor s’est épanoui sur scène et au fil de ses productions ; ainsi même que leur queerness est davantage revendiqué aujourd’hui. Les membres de Fishtalk expliquent en interview le lien direct qu’il existe entre sonorités noise, alternative au rock mainstream et leur identité, qui s’affirme et se revendique au gré des expériences live.

Dans leur contestation de l’ordre symbolique patriarcale, Fishtalk n’en oublie pas la poésie et la force de l’écrit. Dans “ Men Are Dead “, cette phrase est répétée jusqu’à se confondre presque avec l’instrumentation. Le clip est inspiré de l’autrice de science-fiction Ian Larue et de l’essai féministe Manifeste Cyborg de Donna Haraway.

En 2024, ils rejoignent Astéréotypie, Shoefiti, Omega Violet et d’autres sur le Front des Musiques Indépendantes, qui donnera lieu à compilation en juin, menant ainsi la bataille culturelle contre l’extrême droite et ses idées réactionnaires.