Dis-moi que tu ne pleures pas

Morceau

2009

Le contexte de "Dis-moi que tu ne pleures pas"

Barack Obama est le premier afro-américain président des Etats-Unis. C’est de là qu’est partie en 2008 la crise financière qui se répand dans le monde. La France et l’Europe trouvent des milliards pour renflouer les banques qui depuis se portent bien, merci. La vague de froid frappe durement les SDF. Popularisé par Danyèl Waro dans le festival Africolor, le maloya a la cote : la musique des opprimés prend un relief particulier quand la France perd le sens de l’hospitalité et met au ban les étrangers et ceux qui sont différents. Dans le sillon de la Guadeloupe, la Réunion et la Martinique connaissent une vague de grèves sans précédent. La chanson française perd une de ses voix les plus passionnantes : Alain Bashung est emporté par la maladie.

La musique de "Dis-moi que tu ne pleures pas"

Étonnante et très réussie cette rencontre d’une chanteuse tournée vers le folk à l’américaine et le maître de la chanson de l’Ile de la Réunion, prince du maloya. Le début de la chanson est léger avec le kayamb qui sonne comme une douce pluie. Après deux notes de guitare, s’entrelacent la voix émouvante de Loizeau et celle, chantante, de Waro. Les percussions sont douces mais se déploient dans un final très dansant. Le Maloya est une complainte mêlée de souffrance, de haine et d’espoir, le blues de la Réunion en somme. Cette musique traditionnelle originellement chantée par les esclaves devient peu à peu un moyen d’expression de revendications identitaires. Plus qu’une musique, il s’agit d’un chant de douleur et de résistance. A l’époque des colons, elle était considérée comme un divertissement. Encore au début des années 60, le maloya était interdit de peur d’une contagion de ses propos contestataires.

"Dis-moi que tu ne pleures pas" dans le texte

Voici une bien émouvante complainte sur un amour enfui. Une balade aux ingrédients traditionnels : l’amour perdu, parti, l’infinie tristesse d’une jeune fille. On la devine, éplorée, faire part de son malheur à un confident qui, doucement, l’invite à exorciser son malheur au son du maloya et des percussions dans un boukané, un petit restaurant; fréquenté par les réunionnais le 20 décembre, jour anniversaire de la suppression de l’esclavage sur l’Ile de la Réunion. Le contraste des deux propos, la magnifique superposition de deux vois très expressives produisent une profonde mélancolie que vient bousculer la fin endiablée du morceau, invitation à la danse, sans doute pour oublier le chagrin et s’offrir de nouveau à la vie.

Paroles de "Dis-moi que tu ne pleures pas"

Mes roses pâlissent Mes yeux se plissent Il pleut depuis décembre Et j'ai tant pleuré Mon fiancé Que mes joues sont fanées Mais dis-moi que toi tu ne pleures pas Car chaque jour qui s'en

Playlist

Emily Loizeau et Danyèl Waro - Dis-moi que tu ne pleures pas

5:58

Emily Loizeau - Dis-moi que tu ne pleures pas (Revisited)

3:22

Making of Dis-moi que tu ne pleures pas

3:59

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