Style
A la fin des années 1970 les ghettos jamaïcains sont de plus en plus pauvres et violents. Les jeunes, ne se sentent plus concernés par le message pacifiste et parfois édulcoré du reggae roots qui s’est développé après le succès de Bob Marley. La prolifération d’instruments électroniques bon marché et l’exemple du gangsta rap américain favorisent le développement du reggae dancehall, une musique au tempo rapide et aux textes terre à terre, voire crues. Le choix du nom évoque la volonté de retour du reggae aux salles de bal populaires qui l’ont vu naître.
Interprété par Wayne Smith et produit par King Jammy, l’emblématique « Under Mi Sleng Teng”, sorti en 1985, est le premier riddim réalisé à partir de claviers numériques. Les débuts du dancehall sont aussi marqués par les productions d’Henry « Junjo » Lawes qui contribua aux succès de Sugar Minott, Eek-a-Mouse ou Yellow Man et au renouveau du son des vétérans Ken Boothe, Johnny Osbourne ou Alton Ellis. A la fin des années 1980 Bobby Digital façonne le son de Chaka Demus, Ninjaman ou Shabba Ranks.
En 1992 les propos violemment homophobes du morceau « Boom, Bye Bye » de Buju Banton, font scandale et entraînent son boycott par de nombreuses organisations de spectacles, ainsi que ceux d’autres musiciens de dancehall qui partagent ce genre d’opinion. A la glorification d’un mode de vie basé sur le sexe, l’argent et les armes à feu du dancehall slackness, s’oppose le dancehall conscious qui aborde des thématiques sociales et un retour aux valeurs du rastafarisme.
L’influence du dancehall s’entend dans les évolutions récentes d’autres musiques des Caraïbes, comme la soca de Trinidad, ou le reggaeton de Porto Rico, mais aussi dans de nombreux tubes de r’n’b américain.
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