Damon Albarn

Son nom ne vous évoque peut-être rien. Et pour cause : le génie Damon Albarn s’est toujours caché derrière le succès de ses projets éclectiques, comme les groupes de rock Blur, The Good, the Bad and the Queen et l’inclassable groupe Gorillaz. Chanteur, guitariste, auteur, compositeur, Albarn était prédestiné à une vie d’artiste. Né à Londres d’un père agent artistique et d’une mère décoratrice de théâtre, il s’initie vite à la musique, dans un foyer où l’on écoute aussi bien du blues que des musiques du monde. Il se biberonne bien sûr au rock, notamment les Kinks dont il gardera le goût de la chronique sociale, à la new wave, mais aussi à la musique classique qu’il affectionne, lui qui joue du piano et du violon.

Alors qu’il n’est qu’un ado, il rencontre Graham Coxon, avec qui il fonde son premier groupe, Blur, figure de proue de la vague britpop avec ses albums Modern Life Is Rubbish, Parklife, et The Great Escape.

L’hyperactif Albarn s’associe avec le graphiste Jamie Hewlett et fonde en 1998 le groupe virtuel Gorillaz. Un groupe d’animation, sans étiquette, entre rock et hip-hop, reggae et pop, qui connaît un succès mondial en 2001. La formule est inédite : une formation artistique d’un genre nouveau, pilotée par Albarn et Hewlett mais qui invite des dizaines de musiciens en studio et en live.

Au-delà de Blur et de Gorillaz, Albarn fonde aussi différents supergroupes comme The Good, the Bad and the Queen dans une veine rock, écrit des opéras, des BO, des comédies musicales, et poursuit une carrière solo, (voir son album Everyday Robots et le sensible et magnétique The Nearer The Fountain, More Pure The Stream Flows). Enfin, et sans doute le moins banal, Albarn est un fin connaisseur des musiques africaines. Avec Abderrahmane Sissako il a crée en 2020 un opéra “Le Vol du Boli” donné au théâtre du Châtelet à Paris, salué par une critique enthousiaste. Indéniablement un artiste complet qui sait embrasser son monde.