Morceau
Lenteur, tonalités mineures, chœurs soutenant la mélodie, “ Ceux qui s’aiment “ impose une forme de gravité. La chanson s’illumine pourtant par la poésie des paroles, cette ode à l’amour et aux amoureux, et ses refrains soulignés par un rythme ternaire et une tonalité majeure qui contrastent avec les couplets, comme un envol symbolisant la force et les trésors que ce sentiment offre. Béart reprend ici une mélodie composée par le compositeur russe Anatoli Novikov en 1945, mais a entièrement réécrit les paroles.
“ Ceux qui s’aiment “, donc, quelles que soient leur histoire et la couleur de leurs émotions, sont “ sages “, “ riches “, “ joyeux “, et en cela, supplantent “ les puissants du jour “. Leur chemin n’est pas exempt de souffrance, mais la force de leur amour leur permet de franchir tous les obstacles.
Et surtout, ils font face aux caprices du temps. “ Ceux qui s’aiment d’un vieil amour “ ont les honneurs du dernier couplet. “ Plus jeunes, même, que leurs beaux jours “, ils semblent défier l’âge et la mort.
Il n’est pas question de triomphalisme pour autant. Le sentiment que Béart célèbre ici est fragile, modeste, discret. C’est d’ailleurs ce que Pomme a choisi de faire entendre dans sa reprise de 2020 : voix nue s’élevant en ouverture, accompagnement tout en légèreté, sobriété et dépouillement, pour s’accorder à la force et la préciosité des mots de Béart.
Ceux qui s'aiment D'un fol amour Sont plus sages même Que les grands du jour Ceux qui s'aiment D'un pauvre amour Sont plus riches même Que les grands du jour Ils sont vêtus de lumière, de…
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